"BIENVENUE 
AU CHOC DES IDEES  !!!"

   ✍🏽Eugide ABALAWI NDABELNZE

Edito : Finalement chaque jour devient poisson d'avril ?
-publié le 03/04/2025-

Il y a quelques jours, nous avons tous célébré ce fameux 1er avril, une journée où l'humour et la malice se donnent libre cours à travers des farces, parfois de mauvais goût. Pourtant, alors que l'on pensait en avoir fini avec cette tradition, il semble qu'elle se soit transformée en un véritable mode de vie. "La vie sans humour est une vie sans saveur", écrivait le célèbre dramaturge Henri de Montherlant. Et aujourd'hui, quel que soit le jour du calendrier, il semblerait que l'humour ne se limite plus à ces quelques heures annuelles.

Dans un monde où la désinformation et les fake news prolifèrent, on finit par s'interroger : chaque jour devient-il un poisson d'avril ? Dans le contexte actuel, notamment avec la crise politico-sécuritaire en République Démocratique du Congo, la question prend une résonance particulière. "Il n'y a pas de fausses nouvelles, il n’y a que des fausses vérités", affirme le journaliste et écrivain Jean-Jacques Rousseau, et cela jamais n'a été aussi pertinent. En effet, tous les jours semblent être le théâtre d'une farce tragique où la réalité elle-même est parfois mise en doute.

Partout, à chaque coin de rue, des histoires invraisemblables circulent, des nouvelles grotesques se mêlent à des vérités troublantes. Les médias, souvent acculés par des pressions politiques, sont parfois réduits à relayer des informations plus proches de la farce que du journalisme d'investigation. "La vérité est souvent plus étrange que la fiction", disait Mark Twain, et nous assistons aujourd'hui à ce phénomène où la réalité dépasse la fiction, jusqu'à transformer le véritable en comédie.

Ce n'est pas simplement une question de rire ou de farce. C'est un enjeu crucial : quel est le statut de l'information dans notre société ? Lorsque les rumeurs et les mensonges prennent le pas sur les faits, comment distinguer le vrai du faux ? "L'information est à la fois un pouvoir et une responsabilité", rappelle le romancier et essayiste Neil Postman. En ces temps de crise, où les citoyens cherchent désespérément des repères, les fake news deviennent un poison insidieux, rendant la vérité presque illusoire.

La situation actuelle en République Démocratique du Congo n’est pas simplement une farce, mais elle devient le théâtre d’un drame où chacun peut jouer le jeu de l’illusion. À l’image du poisson d’avril, les événements qui se déroulent devant nos yeux ne sont-ils pas parfois plus ridicules que tragiques ? Après tout, comme le disait aussi Voltaire, "le rire est le meilleur remède." Pourtant, il est difficile de rire lorsque la vie quotidienne se transforme en un théâtre d'absurde.

En somme, alors que nous recalibrons notre rapport à l'information et à la réalité, souvenons-nous des paroles de George Orwell : "En temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire." Alors, si chaque jour devient un 1er avril, n'oublions pas d'analyser, de remettre en question, et surtout, de chercher la vérité derrière chaque farce. Dans ce monde contemporain, peut-être que la véritable blague, ce n'est pas le poisson d'avril, mais notre capacité à croire à tout et à rien à la fois.

Eugide Abalawi Ndabelnze

03/04/
2025

RDC : Le dialogue des malentendus !
-publié le 02/04/2025-

Le 9 avril 2025, un tournant significatif se dessine dans le paysage politique congolais avec l'annonce de pourparlers directs entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et le mouvement rebelle M23, se déroulant à Doha, au Qatar. Cette initiative, rapportée par France 24, fait suite à des années de tensions incessantes et de conflits, et représente une évolution notable, surtout dans un contexte où le gouvernement de Kinshasa avait précédemment écarté l'idée de négociations directes. Les attentes sont élevées, mais l'ombre des malentendus et des divergences demeure inquiétante.

Le M23, fort de ses revendications depuis longtemps exprimées, voit dans ces négociations une opportunité de faire entendre ses voix et de poser sur la table ses exigences. Cependant, il est à craindre que les discussions se heurtent rapidement à des points de blocage. Kinshasa, de son côté, arrive avec ses propres attentes et ses exigences, marquées par des préoccupations de stabilité et d'intégrité territoriale. La juxtaposition de ces deux visions pourrait nourrir un dialogue tumultueux, où chacun tentera d'exercer son influence tout en cherchant à éviter une escalade des tensions.

Les experts s'inquiètent des moindres signaux d'un potentiel dialogue instable. Loin d'être simplement un acte diplomatique, ces pourparlers sont perçus comme un tribunal des malentendus, où il sera difficile de concilier des intérêts souvent diamétralement opposés. Les deux parties auront à présenter leur cahier des charges, qui s'annonce chargé d'exigences allant de la reconnaissance politique à des concessions territoriales. La complexité de la situation sur le terrain pourrait ajouter à la difficulté de ces discussions, rendant l'issue incertaine.

Alors que ces pourparlers sont perçus comme une possibilité, les conséquences pour la population de l'est de la RDC, déjà éprouvée par des crises multiformes, sont préoccupantes. Les habitants souffrent des répercussions d'un conflit qui a engendré problèmes humanitaires et instabilité économique. La crainte est que cette nouvelle étape de négociations traîne en longueur, laissant les populations dans une incertitude insupportable. Les attentes d’une paix durable sont mises à mal par la complexité des enjeux à résoudre.

Au final, ces pourparlers à Doha pourraient marquer un point décisif pour l’avenir du pays, mais aussi résonner comme un appel à l’action pour la communauté internationale et les acteurs régionaux. Si la voix des Congolais n'est pas entendue et si un compromis ne peut être atteint, la promesse d'un avenir pacifique pourrait s'évanouir. La sortie de cette impasse nécessitera non seulement une volonté politique affirmée, mais également une flexibilité sans précédent de la part des deux parties.

L'Essentiel

 



 

02AVRIL
2025

EDITO : BUKAVU, 
LA RÉSILIENCE AU CŒUR DE LA TEMPÊTE !
 (publié le 01/04/2025)

Dans un monde où les épreuves semblent nous submerger, il est réconfortant de trouver des exemples de courage et de sérénité.

Bukavu, cette ville meurtrie de l’est de la République Démocratique du Congo, incarne à la fois la douleur et l’espoir. « La douleur est inévitable, la souffrance est facultative », écrivait le célèbre écrivain bouddhiste Pema Chödrön.

À Bukavu, les habitants choisissent de faire face à leurs souffrances avec dignité et détermination, transformant leur douleur en une force collective.

Loin des clichés et des récits tragiques qui rongent l’imaginaire collectif, Bukavu se caractérise par une incroyable capacité de résilience.

Chaque sourire échangé dans les rues de cette ville est un témoignage vivant de la force de l'esprit humain. Les mots de la poétesse Maya Angelou résonnent parfaitement : « J'ai appris que ceux qui sont assez heureux pour être pris au sérieux ne peuvent jamais être ennuyeux ».

Les habitants de Bukavu sont tout sauf ennuyeux; ils font preuve d’une solidarité vibrante et d’un humour contagieux qui illuminent même les jours les plus sombres.

Les artisans, les commerçants, les enseignants et les mères de famille forment un réseau dynamique de soutien, où chaque sourire joue un rôle crucial dans le processus de guérison.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, chaque geste amical, chaque éclat de rire devient un puissant remède. Comme l’a si bien dit Albert Schweitzer : « La meilleure manière de trouver soi-même est de se perdre au service des autres ».

Ici, le service à autrui joue un rôle fondamental, et c’est par ce biais que les Bukaviens retrouvent l'espoir et la joie.

La musique et l’art, également, sont des vecteurs de guérison. Dans les ruelles vibrantes de la ville, on peut entendre des chants qui racontent l’histoire de la lutte et de la victoire.

Ces mélodies deviennent des antidotes à la souffrance, rappelant que, comme l’a dit Victor Hugo, « La musique exprime ce qui ne peut pas être dit et sur quoi il est impossible de garder le silence ».

À travers l’art, les Bukaviens s’expriment, affrontent leur passé tout en rêvant d’un avenir meilleur, en attendant le retour effectif de la paix. 

Il est indéniable que Bukavu fait face à des défis colossaux, mais cela n’empêche pas ses habitants de réinventer leur quotidien avec créativité et amour.

Derrière chaque porte, derrière chaque sourire, il y a une histoire de résilience, une leçon de vie qui nous rappelle l'importance de la gratitude et de l’empathie. Comme le disait John F. Kennedy : « Quand on choisit d’être optimiste, on vit plusieurs vies ».

À Bukavu, cet optimisme est contagieux et mène à une forme de guérison qui transcende la douleur.

Finalement, Bukavu est bien plus qu’un symbole de désespoir; c'est une halte où l’art de guérir avec un sourire est pratiqué au quotidien.

Leurs visages radieux, leurs rires et leur solidarité ne laissent aucune place au désespoir.

Ces habitants nous enseignent que la véritable force ne réside pas dans l'absence de douleur, mais dans notre capacité à la transcender et à se relever ensemble. Comme le disait si magnifiquement Desmond Tutu : « La joie est une forme de résistance ».

À Bukavu, cette résistance aux éventualités de la vie s'exprime avec passion, à travers chaque sourire porté par le vent.

✍🏽Eugide Abalawi Ndabelnze

1er Avril 
2025

 EDITO
POISSON D'AVRIL, RÉSISTER 
À LA 
MANIPULATION DES INFORMATIONS ! 
(publié le 31/03/2025)

         ✍🏽Eugide Abalawi Ndabelnze

Chaque 1er avril, une tradition bien ancrée revient : celle des farces et des canulars.

Cependant, cette célébration de l'humour peut aussi être un miroir déformant de la réalité de notre époque, où la manipulation de l'information est omniprésente.

Dans un monde où l’idée de vérité se mêle souvent à la désinformation, la question se pose : comment pouvons-nous naviguer dans cet océan de fausses nouvelles, particulièrement en cette journée où la ruse est à l’honneur ?

L'écrivain et philosophe George Orwell a dit un jour : « Qui contrôle le passé contrôle le futur ; qui contrôle le présent contrôle le passé ».

Cette citation est particulièrement pertinente à l'heure actuelle, où les faits peuvent être déformés, réinterprétés et manipulés à des fins diverses.

Les médias sociaux sont devenus des outils puissants pour diffuser des informations, mais ils sont également le terrain de jeu parfait pour la désinformation.

Chaque 1er avril, il est encore plus crucial d’appliquer un esprit critique aux informations que nous consommons.

La manipulation des informations ne s'arrête pas aux blagues de la journée. Selon le journaliste et auteur, Howard Rheingold, « l'innocence est une illusion ; l'absence de connaissance ne protège pas de la manipulation ».

Dans un monde saturé d’informations, il est essentiel d’être armé de discernement. Cela commence par vérifier la source.

Les sites fiables jouissent d’une réputation établie et vérifiable. Une information qui provient d'une source inconnue ou douteuse mérite une analyse plus approfondie.

« La désinformation est une forme d'art des plus raffinées », a déclaré l'écrivain André Gide.

En effet, les manipulateurs de l'information sont souvent très habiles à tisser des récits qui confondent et séduisent.

En cette journée, nous devons nous rappeler que la créativité derrière un poisson d'avril peut facilement se transformer en un récit trompeur.

Se rappeler que « l'honnêteté est la première des qualités humaines », comme l’a affirmé le penseur Thomas Jefferson, nous invite à rechercher la véracité dans nos partages et nos conversations.

Pour résister à cette manipulation, adoptons une méthode proactive. La littératie numérique est essentielle.

En apprenant à décrypter les images, à analyser les titres accrocheurs et à différencier les opinions des faits, nous nous armons contre les rumeurs et la désinformation.

Comme l’a dit le sociologue et penseur contemporain Zygmunt Bauman : « Le monde moderne est comme un poème en prose ; nous devons en déchiffrer les métaphores pour en saisir le sens ».

Les métaphores, en cette journée de poisson d'avril, peuvent être plus présentes que jamais, nous demandant d'être vigilants et réflexifs.

Enfin, ne perdons pas de vue l'importance de la communauté. En partageant nos connaissances et en discutant des informations que nous rencontrons, nous pouvons fonctionner comme un réseau de soutien dans la lutte contre la désinformation.

Comme l’a observé l’écrivain et critique de la culture, Neil Postman : « Nous sommes des narrateurs, et la qualité de nos histoires détermine la qualité de notre vie ».

En ce 1er avril, construisons des histoires basées sur la vérité et le bon sens, au lieu de nous laisser emporter par le flot des mensonges et des farces.

En définitive, que cette journée soit une occasion non seulement de rire, mais aussi de réfléchir.

Les mots ont un pouvoir immense, et notre capacité à distinguer le vrai du faux est plus qu'une simple compétence; c'est une responsabilité.

Comme l’a si bien dit le philosophe Michel Foucault : « La vérité n’est pas le fait d’accumuler des données, mais de créer des rapports qui permettent de penser ».

En cette journée de poisson d’avril, engageons-nous à cultiver une pensée critique et à célébrer la vérité, même au milieu des canulars.

 

EDITO :
 ALLÔ DOHA !
(publié le 30/03/2025)

Depuis le 28 mars 2025, la ville de Doha, au Qatar, est devenue le théâtre d'un événement d'une importance capitale pour la scène politique et sociale de la République Démocratique du Congo.

Une délégation de l'AFC/M23 s'est réunie avec des représentants de Kinshasa dans un effort prometteur pour engager un dialogue sur le processus de paix.

Ce qui pourrait enfin apporter une réponse durable aux crises qui rongent l'est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. 

Ce rendez-vous soulève une multitude de questions, notamment celle de la transparence dans un contexte souvent marqué par la méfiance et l'incertitude.

"La paix n'est pas simplement l'absence de violence, mais la présence de justice"!- affirme le célèbre écrivain et humaniste Martin Luther King Jr. Cette citation résonne particulièrement aujourd'hui.

Pendant ce temps , le peuple congolais espère que les discussions de Doha ne seront pas seulement un  dialogue de sourds. Mais qu'elles mèneront à de véritables avancées pour une paix juste et équitable.

Malgré l'importance du sujet, un noir complet règne sur le contenu de ces discussions. Ce qui alimente l'inquiétude parmi la population congolaise. N'est-il pas légitime de s'interroger sur l'opacité qui entoure ces pourparlers ?

Loin de rassurer, ce black-out informationnel ne fait qu'amplifier le sentiment d'incertitude. 

"L'absence de nouvelles n'est pas une bonne nouvelle"!- nous rappelle le célèbre politologue Noam Chomsky.

Cette phrase pourrait être le mantra d'un peuple en quête d'espoir, d'explications et de perspectives.

La question de savoir si ces pourparlers marquent le début d'un dialogue direct entre les deux camps est cruciale. Un dialogue authentique nécessiterait de surmonter des années de désaccords et de méfiance.

Ici, l'art de dialoguer, de se comprendre au-delà des rivalités, pourrait bien être l'outil salvateur à promouvoir. 

La communauté internationale, attentivement tournée vers ces négociations, attend également des résultats tangibles qui pourraient mettre un terme aux souffrances de la population.

Les regards sont rivés sur Doha, avec l'espoir que les acteurs congolais retrouveront la voie du compromis et de l'apaisement. 

"Il est temps de bâtir des ponts, et non des murs", a déclaré l'ancien président Barack Obama. Et cette sagesse s'applique au contexte congolais de manière poignante.

En somme, la situation actuelle à Doha est à la fois encourageante et précaire. Les Congolais aspirent à un futur où la paix ne sera pas qu'un mot d'ordre, mais un état de fait.

L'espoir reste suspendu à l'issue de ce dialogue. Et il nous revient à tous de porter une oreille attentive à ces échanges, tout en continuant à exiger transparence et responsabilité de la part de nos dirigeants.

Que les voix qui se lèvent aujourd'hui à Doha portent les aspirations d'un peuple qui ne demande rien d'autre que la paix, la dignité et le respect de ses droits fondamentaux.

     ✍🏽Eugide Abalawi Ndabelnze

30Mars
2025

EDITO
OH ! QUELLE EST CHÈRE LA VIE...ET JUSQU'OÙ IRA-T-ELLE ? (publié le 29/03/2025)

« La vie est un défi, relève-le ! » disait Mère Teresa. Pourtant, pour de nombreuses familles à Goma et Bukavu, ce défi devient de plus en plus ardent à mesure que la crise socio-économique s'intensifie.

La récente fermeture des banques dans ces deux villes n'est pas qu'un simple événement financier ; c'est une véritable catastrophe qui plonge des milliers de ménages dans un profond désespoir.

Les résidents de ces deux villes ainsi que des territoires du Nord-Kivu et Sud-Kivu, déjà fragilisées par des crises récurrentes, ressentent de plein fouet l'impact de cet arrêt des services bancaires.

Les prix des denrées de première nécessité ont explosé, rendant la vie quotidienne de plus en plus difficile pour de nombreuses familles.

Le manque d'accès aux services bancaires a amplifié les difficultés liées aux transactions.

Les commerçants, confrontés à une pénurie de liquide et une augmentation des coûts, relèvent régulièrement leurs prix, laissant les consommateurs dans un état d'inquiétude constante.

Leurs préoccupations s’intensifient face à l’incertitude de l’avenir économique : jusqu'où ira cette hausse des prix ?

La réalité quotidienne des familles est désormais marquée par l'incertitude et la peur du lendemain.

Les nouvelles économiques pèsent lourd sur les épaules de ceux qui, déjà, luttent pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.

La fermeture des banques ne fait pas seulement obstacle aux transactions, mais elle crée un gouffre entre l’espoir et la réalité.

Les économies amassées disparaissent, et avec elles, les possibilités d’un avenir meilleur.

« On ne peut pas changer le monde, mais on peut changer notre attitude face à lui, » a dit Nelson Mandela. Inspirés par cette pensée, il appartient à chacun de nous d'adopter une nouvelle perspective face à l'adversité.

La solidarité, la créativité et l'entraide peuvent transformer un désastre en opportunité de renouveau, permettant ainsi à ces ménages d'envisager l'avenir avec un brin d'optimisme.

En somme, cet appel à la résilience, à l'unité et à la solidarité est non seulement une nécessité, mais aussi un acte d'amour envers nos semblables.

La vie, bien que précieuse et fragile, doit être vécue intensément, même dans les temps de crise. Gardons à l'esprit que les défis d'aujourd'hui préparent souvent les lendemains radieux de demain.

✍Eugide Abalawi Ndabelnze

29Mars
2025

EDITO

LE DIALOGUE, 
CLÉ DE LA RÉCONCILIATION
      ✍🏽 Eugide Abalawi Ndabelnze 

La République Démocratique du Congo (RDC) traverse une période d'instabilité et de souffrance qui semble sans fin.

Les conflits armés dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu plongent la population dans une misère inacceptable, poussant des milliers de personnes à vivre dans des conditions infrahumaines.

Face à cette crise, l'évidence s'impose : le dialogue demeure la seule voie possible pour sortir de cette impasse. Comme l'affirmait Jean-Paul Sartre, "L'enfer, c'est les autres", il devient essentiel de dépasser les intérêts personnels pour porter la voix de ceux qui souffrent.

Les acteurs politiques, tant nationaux qu'internationaux, doivent impérativement mettre de côté leurs agendas personnels et se concentrer sur la situation des habitants.

Ces derniers, notamment ceux de Bukavu, expriment un sentiment de désespoir face à des initiatives jugées inefficaces.

Les sorties médiatiques de certains leaders, souvent éloignées des préoccupations des citoyens, n'apportent aucune solution et exacerbent plutôt les tensions.

Leurs déclarations, au lieu de créer un climat de sérénité, alimentent la méfiance et le mécontentement. Comme le soulignait Nelson Mandela, "Le dialogue est la route qui mène à la paix". Il est donc impératif de privilégier la communication, d’écouter les besoins et les aspirations des Congolais.

Les populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu vivent une épreuve inouïe, confrontées à des atrocités qui semblent éternelles.

Il est grand temps que les différentes parties prenantes se réunissent autour d'une table de négociation.

Cela implique de faire preuve de courage politique et d’empathie envers ceux qui, jour après jour, endurent les conséquences de la guerre.

Les mots de Martin Luther King résonnent ici avec force : “Les véritables mesures du progrès ne sont pas si bien calculées par nos années de confort, de tranquillité, que par les souffrances endurées. Quelles sont nos capacités de dialogue face à ces souffrances?”

Il est vital que les leaders du pays prennent conscience de l’urgence de la situation.

Au lieu de se perdre dans des querelles stériles, ils devraient s'unir pour élaborer un plan qui répond aux besoins cruciaux des populations affectées.

Des initiatives qui abordent les questions de sécurité, de réhabilitation des infrastructures et d'accès aux services de base sont fondamentales pour restaurer la dignité et l'espoir.

Ce n’est qu'à travers une vraie volonté de dialogue et de réconciliation que l’on pourra bâtir une paix durable.

Finalement, à la lumière des réflexions de Gandhi, "La véritable mesure d'un homme n'est pas son attitude dans les moments de confort, mais celle qu'il adopte dans les périodes de challenge et de controverse."

Aujourd'hui, les Congolais ont besoin de leaders qui, dans l'adversité, choisissent le chemin du dialogue et de l'empathie.

Seule cette voie permettra de sortir de la crise actuelle et d’éviter que la population ne sombre davantage dans le désespoir.

La paix est un processus, et il commence avec des gestes simples de compréhension et de solidarité. C'est à nos dirigeants de l'emprunter, pour le bien de tous.

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