

En RDC, la justice est comme un patient qu’on a déclaré en soins intensifs, mais qu’on envoie tout de même opérer les autres. Résultat ? Elle distribue des verdicts comme un médecin fiévreux qui prescrirait du quinquina pour une fracture ouverte. La condamnation à mort de Joseph Kabila par la justice militaire n’a pas seulement surpris, elle a fait rire jaune. Internet s’est transformé en théâtre, chacun y allant de son commentaire : procès ou pièce de boulevard ?
Kinshasa, de son côté, joue la comédie avec un double rôle digne des meilleures troupes de théâtre grec. Acte I : on prêche la paix, le dialogue et les négociations. Acte II : on brandit des condamnations spectaculaires comme des effets pyrotechniques dans un cirque mal éclairé. Entre les promesses de colombe et les rugissements du lion, le public congolais ne sait plus s’il assiste à un sommet de paix ou à un festival d’illusions.
Mais voilà : on nous répète que la justice est « malade ». Très bien. Malade de quoi ? Corruption chronique, favoritisme aigu, concussion fulgurante, tribalisme carabiné… Bref, une pathologie lourde. Or, miracle : sans traitement, sans réforme, sans médicament, ce malade se lève subitement, enfile une toge et déclare des sentences de vie ou de mort. On croirait à une guérison divine, mais sans exorcisme préalable, le diable de l’injustice continue de danser dans la salle d’audience.
Derrière cette mascarade, un parfum familier s’élève : celui de la diversion. À défaut de répondre aux problèmes de faim, d’insécurité et de chômage, le pouvoir actuel sert le plat réchauffé « Kabila » matin, midi et soir. C’est devenu une épice universelle : on en met partout, même dans la soupe des échecs économiques. Kabila devient le bouc émissaire national, le cache-misère officiel, l’ombre que l’on brandit pour distraire des lumières éteintes de la gouvernance.
En réalité, ce verdict ne soigne rien, il révèle tout. Une justice malade ne peut qu’accoucher de verdicts malades, comme un arbre pourri qui ne produit que des fruits amers. Et tant que Kinshasa s’entêtera à transformer ses tribunaux en théâtre de marionnettes, les Congolais continueront d’applaudir, non pas par admiration, mais pour ne pas pleurer. Car au fond, il y a dans cette tragicomédie une vérité crue : quand la justice se meurt, c’est tout un pays qui tousse.

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