
Le commandant Michael Randrianirina prête serment comme président

Le colonel Michael Randrianirina a prêté serment lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à la Haute Cour constitutionnelle du pays, devant ses neuf juges.
Son accession à la présidence est survenue trois jours seulement après qu’il eut annoncé que les forces armées prenaient le pouvoir dans cette île de l’océan Indien.
Les Nations unies ont condamné la prise de pouvoir par l’armée, la qualifiant de changement de gouvernement anticonstitutionnel.
Ce coup d’État, qui a suivi trois semaines de manifestations antigouvernementales menées principalement par des jeunes, a conduit à la suspension de Madagascar de l’Union africaine.
On ignore où se trouve le président Andry Rajoelina. Affirmant que sa vie était en danger à la suite de la rébellion des soldats, il a fui le pays.
Il se serait enfui à bord d’un avion militaire français. En son absence, il a été destitué lors d’un vote au Parlement, mardi, juste avant que le colonel n’annonce la prise du pouvoir par l’armée.
M. Randrianirina, âgé de 50 ou 51 ans, a troqué son treillis militaire contre un costume sombre et une cravate bleue pour la cérémonie de prestation de serment.
Il a prêté serment en présence d’une garde d’honneur militaire de part et d’autre de la salle.
M. Randrianirina a déclaré que Madagascar serait dirigé par un conseil militaire dont il serait le président pendant 18 mois à deux ans avant la tenue de nouvelles élections.
Les jeunes qui ont inspiré le soulèvement contre M. Rajoelina pourraient donc devoir attendre longtemps avant de pouvoir choisir leur nouveau dirigeant. (Madagascar Associated Press)
ITALIE : Une bombe explose sous la voiture d’un journaliste, sorti indemne.

(Rome-Afp ) Une bombe a fait exploser dans la nuit, sans faire de victime, la voiture d’un célèbre journaliste d’enquête italien, menacé par la mafia, provoquant vendredi l’indignation générale dans le pays. La voiture de Sigfrido Ranucci a été détruite, tandis que celle de sa fille et la façade d’une maison à proximité ont été endommagées par l’explosion qui s’est produite devant son domicile, à Pomezia une vingtaine de kilomètres au sud de Rome, selon son émission d’investigation
,Le journaliste, qui vit sous escorte policière depuis plusieurs années, avait notamment trouvé deux cartouches devant sa maison. « Ce qui s’est passé cette nuit représente une escalade inquiétante », a poursuivi le journaliste. « Je me sens néanmoins tranquille dans le sens où l’État et les institutions m’ont toujours soutenu ces derniers mois. »
Selon le témoignage d’une voisine, l’explosion a été tellement forte qu’elle a fait trembler les vitres et tomber des tableaux accrochés aux murs de sa maison.
Le parquet antimafia de Rome s’est saisi de l’enquête.
Le crime parfait de Cédric Jubillar :Un meurtre sans cadavre, sans traces d’ADN et sans témoins ?

Un fainéant impulsif qui fume 10 à 15 joints de cannabis par jour peut-il commettre le crime parfait ? Un meurtre sans cadavre, sans traces d’ADN et sans témoins ?
C’est la thèse retenue par le jury qui a envoyé Cédric Jubillar derrière les barreaux pour 30 ans, vendredi, à l’issue d’une affaire criminelle qui fascine la France depuis 2020.Cette année-là, l’infirmière Delphine Jubillar s’évapore en pleine nuit de sa maison de Cagnac-les-Mines, dans le sud de la France, laissant derrière elle ses deux enfants de 6 ans et 1 an. Au réveil, c’est son mari qui signale sa disparition à la police, avant de participer à des battues avec des centaines d’autres personnes dans les jours suivants.

Il aura fallu six mois d’enquête pour que Cédric Jubillar – un travailleur de la construction aujourd’hui âgé de 38 ans – soit écroué par les policiers. Et pour cause : la dépouille de la victime n’a jamais été retrouvée, pas plus que la scène de crime. La maison familiale est évidemment pleine de l’ADN de ses habitants, mais aucune tache de sang suspecte ni trace de lutte n’y a été retrouvée. Un mystère qui a transformé l’affaire Jubillar en macabre feuilleton dont les médias ont chroniqué chaque détail.
Cédric Jubillar maintient son innocence : « Je n’ai absolument rien fait à Delphine », a-t-il assuré dans son témoignage devant la Cour d’assises d’Albi. Une file de curieux se formait chaque jour au petit matin pour espérer obtenir une place dans la salle d’audience et poser les yeux sur l’accusé, selon les journalistes sur place.
« Nous savions que, quoi qu’il arrive, il y aurait un deuxième combat. Et nous allons nous remettre au travail pour préparer cet appel », ont déclaré ses avocats, vendredi, des propos retransmis par toutes les chaînes d’information.
Un faisceau d’indices
Pour faire condamner Cédric Jubillar, l’accusation a dû se replier vers un « faisceau d’indices » qui tendent à le désigner comme le responsable de la mort de sa femme. Selon leur thèse, l’accusé aurait « pété les plombs » après avoir découvert que Delphine voulait refaire sa vie avec un nouvel amoureux, loin de cette maison éternellement en chantier et d’un mari oisif qui vivait essentiellement à ses crochets.
Car l’étrange personnalité de Cédric Jubillar a été au centre du procès. Son caractère bouillant et brouillon, que certains ont lié à une enfance passée de famille d’accueil en famille d’accueil, en a fait un personnage détesté dans l’opinion publique. Un « vulgaire personnage », a-t-il lui-même dit. Mais aussi un profil difficilement compatible avec un crime parfait.
« J’aurais aimé qu’il nous apporte des réponses, pour ses enfants. Mais il ne l’a pas fait », a déploré l’avocat général Nicolas Ruff dans sa plaidoirie finale.
Moi, je n’ai aucun doute sur le fait que Delphine Aussaguel soit morte ce soir-là. Je n’ai aucun doute sur le fait que Cédric Jubillar a tué Delphine Aussaguel. Il est coupable.
L’avocat général Nicolas Ruff, dans sa plaidoirie finale
Parmi les éléments les plus lourds pour Cédric Jubillar : le témoignage de sa propre mère, venue dire à la barre que son fils avait lancé : « J’en ai marre, je vais la tuer, l’enterrer, et personne ne va la retrouver » trois semaines avant la disparition. Une ex-amie de cœur et un ancien camarade de cellule sont venus dire au tribunal que l’accusé avait avoué le crime. Jubillar a complètement nié avoir fait des aveux.
Le téléphone cellulaire de Cédric Jubillar lui a aussi causé des soucis : il a été éteint toute la soirée fatidique, alors qu’il l’utilisait « presque chaque soir », pour visionner de la pornographie, selon l’accusation. L’apparition du numéro de cellulaire de l’amant de Delphine Jubillar dans une liste censée inventorier les appareils qui se trouvaient près du domicile familial le soir fatidique aurait pu convaincre des jurés d’innocenter Cédric Jubillar, mais un policier est rapidement venu s’excuser pour une bête erreur de « copier-coller ». Bête erreur qui aurait pu faire dérailler le procès.
« On fait passer Cédric Jubillar soit pour un génie du crime, soit pour un total abruti », a plaidé son avocate Emmanuelle Franck pour conclure le procès. « Il faudrait bien choisir. »
Royaume-Uni : Le prince Andrew renonce à son titre royal

Londres Agence France-Presse) Le prince Andrew, frère du roi Charles III empêtré dans le scandale de ses relations avec le criminel sexuel américain Jeffrey Epstein, a annoncé vendredi soir renoncer à son titre royal tout en « niant catégoriquement » les accusations contre lui.
« Après avoir discuté avec le roi et ma famille, nous avons conclu que les accusations continuelles à mon encontre nuisaient au travail de Sa Majesté et de la famille royale [britannique]. J’ai décidé, comme je l’ai toujours fait, de donner la priorité à mon devoir envers ma famille et mon pays », selon un communiqué du prince.
« Je n’utiliserai plus mon titre ni les honneurs qui lui sont conférés », poursuit le prince, qui s’était déjà retiré de la vie publique il y a cinq ans sous la pression du scandale.
Le prince Andrew, âgé de 65 ans, perd avec effet immédiat son titre de duc de York. Il conserve cependant son titre de prince, étant le fils de la reine Élisabeth II, morte en 2022.
Selon la presse britannique, Andrew a aussi renoncé à son statut de membre de l’Ordre de la Jarretière, le plus élevé et le plus exclusif des ordres de chevalerie britanniques, fondé au XIVe siècle.
Son ex-épouse Sarah Ferguson n’utilisera plus son titre de duchesse de York, mais leurs deux filles conserveront leur titre de princesse.
Andrew « a déshonoré ses titres », a lancé l’expert de la famille royale Richard Fitzwilliams sur la BBC.
« La monarchie devait mettre un arrêt à tout ça », a-t-il ajouté.
Disgrâce
Tombé depuis plusieurs années en disgrâce en raison de sa proximité avec Jeffrey Epstein, le financier américain retrouvé mort dans sa prison en 2019, le prince Andrew fait face depuis plusieurs jours à de nouvelles révélations et scandales.
Il a notamment été confronté au témoignage posthume accablant de Virginia Giuffre, sa principale accusatrice, dont les extraits d’un livre à paraître dans quelques jours ont été publiés cette semaine dans la presse.
Dans ce livre, Mme Giuffre, qui s’est suicidée en avril à l’âge de 41 ans, a raconté les relations qu’elle dit avoir eues avec lui quand elle n’avait que 17 ans.
« Il croyait que coucher avec moi était son droit », raconte-t-elle, expliquant avoir été présentée à Andrew en mars 2001 alors qu’elle se trouvait à Londres chez Ghislaine Maxwell, compagne et complice de Jeffrey Epstein.
Révélations en chaîne
Mme Giuffrey avait engagé des poursuites en 2021 contre le prince Andrew.
Celui-ci a toujours nié les accusations d’agressions sexuelles et évité un procès à New York en versant plusieurs millions de dollars.
Mais d’autres révélations sont sorties cette semaine dans la presse britannique, affirmant notamment que le prince, qui avait assuré en 2019 dans une entrevue à la BBC avoir coupé tout lien avec Jeffrey Epstein en décembre 2010, avait menti et était resté en contact avec le financier américain après cette date.
Dans un courriel en février 2011, il écrivait notamment, selon la presse : « Restons en contact, nous rejouerons ensemble bientôt ! »
Lié au monde des affaires et de la politique américaine, Jeffrey Epstein a été condamné en 2008 pour recrutement de mineure à des fins de prostitution et sollicitation de prostitution, avant d’être inculpé en 2019 de trafic sexuel de mineures. Incarcéré en attendant son procès, il a été retrouvé mort pendu dans sa cellule quelques semaines plus tard.
Accusations liées à des documents : John Bolton, ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, est inculpé

(Washington, Agence France-Presse) Un ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump lors de son premier mandat, John Bolton, est devenu jeudi la troisième personnalité prise pour cible par le président américain à être inculpée depuis son retour à la Maison-Blanche.
John Bolton, 76 ans, a été inculpé par un jury du Maryland, près de Washington, de 18 chefs d’accusation de divulgation ou de rétention de documents relevant de la défense nationale, selon l’acte d’accusation.
« C’est un sale type, c’est dommage. Mais c’est comme ça », a réagi le président républicain, interrogé sur cette inculpation par des journalistes à la Maison-Blanche.
En juin 2020, John Bolton avait publié un livre au vitriol sur ses 17 mois passés comme conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, qu’il décrivait comme « inapte » à diriger les États-Unis.
Donald Trump a maintes fois exprimé pendant la campagne électorale sa volonté, une fois revenu au pouvoir, de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels.
L’inculpation de John Bolton suit celle de l’ancien directeur de la police fédérale (FBI) James Comey et de la procureure générale de l’État de New York, Letitia James.
« Quiconque abuse d’une position de pouvoir pour mettre en péril notre sécurité nationale devra rendre des comptes. Personne n’est au-dessus de la loi », a réagi dans un communiqué la procureure générale Pam Bondi, qui avait déjà commenté dans des termes similaires les inculpations de James Comey et de Letitia James.
Compte piraté par l’Iran ?
Il est reproché à John Bolton d’avoir « abusé de sa position de conseiller à la sécurité nationale en partageant plus d’un millier de pages de documents sur ses activités au quotidien » dans ces fonctions avec deux personnes de son entourage ne disposant pas d’une accréditation de sécurité.
Trump confirme qu’il rencontrera Xi

Washington) Donald Trump a confirmé qu’il allait rencontrer le président chinois Xi Jinping en Corée du Sud dans « deux semaines environ », en marge du sommet de la coopération économique Asie-Pacifique (APEC).« Nous allons nous rencontrer dans deux semaines environ […] en Corée du Sud, avec le président Xi » en parallèle de l’APEC, a-t-il dit, selon des extraits de l’entrevue accordée à l’émission Fox Sunday Morning Futures.
Le président américain doit arriver en Corée du Sud le 29 octobre pour une visite de deux jours, et le sommet se tiendra jusqu’au 1er novembre.
Donald Trump avait menacé d’annuler la rencontre la semaine dernière, mais son secrétaire au Trésor Scott Bessent a déclaré mercredi s’attendre à ce qu’elle ait lieu.
Ce déplacement survient en pleines tensions commerciales entre Pékin et Washington, en particulier sur les droits de douane.
Une trêve, fragile, a été négociée mais le président américain a menacé d’imposer des taxes supplémentaires de 100 % sur les produits chinois entrant aux États-Unis, mécontent du renforcement chinois des contrôles sur les exportations de terres rares.
L’accord international sur le programme nucléaire iranien expire
(Téhéran-Afp) L’Iran a affirmé samedi ne plus être tenu par les « restrictions » liées à son programme nucléaire, tout en réitérant son engagement pour la diplomatie, le jour de l’expiration d’un accord international conclu il y a dix ans.

Cet accord, signé en 2015 par l’Iran, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les États-Unis, la Russie et la Chine, visait à encadrer les activités nucléaires de la République islamique en échange de la levée des sanctions de l’ONU qui pesaient fortement sur son économie.
Sa date d’expiration avait été fixée au 18 octobre 2025, soit dix ans exactement après l’entérinement du texte par l’ONU, via la résolution 2231.
Malgré ses démentis, l’Iran est soupçonné par les Occidentaux et Israël de développer secrètement l’arme atomique.
Désormais, « toutes les dispositions [de l’accord], y compris les restrictions prévues pour le programme nucléaire iranien et les mécanismes connexes, sont considérées terminées », a écrit la diplomatie iranienne dans un communiqué publié à l’occasion de l’expiration du pacte.
L’accord plafonnait l’enrichissement d’uranium par l’Iran à 3,67 % et prévoyait une stricte supervision de ses activités nucléaires par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), gendarme onusien du nucléaire.
Retrait américain
En 2018, les États-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, ont dénoncé ce pacte et rétabli leurs sanctions contre l’Iran, qui respectait alors ses engagements selon l’AIEA.
En représailles, l’Iran a progressivement pris ses distances avec les dispositions prévues par l’accord.
Selon l’AIEA, l’Iran est ainsi le seul pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir l’uranium à un niveau élevé (60 %), proche du seuil technique de 90 % nécessaire à la fabrication de la bombe atomique.
Téhéran a en outre suspendu en juillet toute coopération avec l’AIEA après une guerre de 12 jours en juin déclenchée par des bombardements israéliens sans précédent contre notamment les installations nucléaires en Iran.
Les États-Unis ont également mené des frappes contre certaines installations en Iran durant cette guerre. En représailles, l’Iran a lancé des missiles et des drones contre Israël.
Le conflit a mis fin à une série de pourparlers indirects menés depuis avril entre les États-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire iranien.
À l’initiative de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne, l’ONU a rétabli fin septembre ses sanctions contre l’Iran, levées il y a dix ans, rendant de facto caduc l’accord sur le nucléaire.
L’expiration formelle du pacte rend les sanctions « nulles et non avenues », a estimé le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi dans une lettre adressée samedi à l’ONU.
GAZA : Le chef humanitaire de l’ONU évoque une tâche monumentale
(Gaza) Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, s’est rendu samedi dans la ville de Gaza dévastée par la guerre, constatant la tâche monumentale qui attend les organisations d’aide internationale pour y fournir les services de base et la nourriture.(Gaza)

Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, s’est rendu samedi dans la ville de Gaza dévastée par la guerre, constatant la tâche monumentale qui attend les organisations d’aide internationale pour y fournir les services de base et la nourriture.Le mouvement islamiste a aussi dénoncé de « nombreuses violations de l’accord » par Israël.
Selon la Défense civile, opérant sous l’autorité du Hamas, neuf Palestiniens ont été tués vendredi par des tirs israéliens contre un bus de déplacés à Gaza-ville. L’armée israélienne a indiqué que ses soldats avaient tiré sur un véhicule » suspect « .
Une étape ultérieure du plan Trump prévoit le désarmement du Hamas et l’amnistie ou l’exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien, des points qui restent sujets à discussion.
L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.
L’offensive israélienne a fait 68 116 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, et provoqué un désastre humanitaire.
Selon la Défense civile de Gaza, » plus de 280 corps de martyrs ont été retrouvés sous les décombres « depuis le 10 octobre. Les autorités locales estiment qu’environ 10 000 corps y sont toujours ensevelis
INSOLITE
Une mystérieuse tribu africaine installe un campement en Écosse et réclame des terres « volées à leurs ancêtres il y a 400 ans »

Dans les forêts profondes des Borders écossais, près de la ville de Jedburgh, une scène inhabituelle intrigue les habitants et les autorités : un petit groupe se revendiquant du Royaume de Kubala, un royaume africain autoproclamé, a installé depuis plusieurs mois un campement sauvage et revendique officiellement des terres « volées à leurs ancêtres il y a 400 ans ». À leur tête, un couple se présentant comme le roi et la reine de ce royaume oublié, rejoue dans les bois une scène de souveraineté spirituelle et identitaire. Un roi et une reine dans les bois écossais : naissance du Royaume de Kubala
Le groupe est dirigé par Queen Nandi, également connue sous le nom de Jean Gasho, et King Atehene, de son vrai nom Kofi Offeh. Ensemble, ils affirment vivre selon les principes d’une monarchie africaine spirituelle et ancestrale, qu’ils auraient réactivée sur ce sol européen. Le campement est organisé autour d’un feu central, où les membres du groupe chantent, prient et vivent de manière rudimentaire, vêtus de feuilles et de tissus faits main. Pour eux, il ne s’agit pas d’une simple installation sauvage, mais d’une réappropriation symbolique de terres qu’ils considèrent comme faisant partie de leur héritage spirituel.
Une occupation jugée illégale par les autorités locales
Les autorités écossaises n’ont pas tardé à réagir à cette installation jugée illégale. Dès la fin juillet, le conseil local et la police ont exigé le démantèlement du premier camp. Peu de temps après, celui-ci a été ravagé par un incendie criminel, que le groupe a dénoncé comme un acte de haine. Contraints de fuir, les membres de Kubala ont trouvé refuge dans un autre bois reculé, avec le soutien ponctuel de certains habitants sympathisants, mais ont refusé toute proposition de relogement institutionnel. Ils affirment vouloir vivre libres, hors du système moderne, selon une « loi naturelle » inspirée de principes bibliques et spirituels.
Une mise en scène ou un acte de foi ?
L’installation du Royaume de Kubala divise. Pour certains, il s’agirait d’un acte de foi sincère : un retour à une existence harmonieuse, tribale, inspirée de traditions africaines et spirituelles. Pour d’autres, la démarche semble calculée, théâtralisée, et motivée par la volonté d’attirer l’attention médiatique ou financière. L’esthétique du camp, les rituels, les discours sur les réseaux sociaux alimentent en effet l’idée d’un projet plus complexe, oscillant entre revendication politique et performance spirituelle.
Le Royaume de Kubala face aux questions juridiques et symboliques
L’initiative soulève de nombreuses interrogations. Peut-on revendiquer des terres au nom d’une histoire supposément perdue depuis plusieurs siècles ? Comment concilier liberté spirituelle et respect des lois foncières ? Le Royaume de Kubala, qui se présente comme souverain et indépendant, rejette l’autorité des lois écossaises modernes, affirmant agir au nom d’un droit supérieur, non écrit, hérité d’une mémoire collective effacée. Face à cela, les autorités locales restent prudentes, oscillant entre fermeté juridique et retenue diplomatique.
Une histoire à la frontière du réel et du symbolique
L’affaire du Royaume de Kubala interpelle par sa singularité. Au-delà de l’aspect folklorique ou insolite, elle soulève des questions fondamentales sur la souveraineté, l’héritage, la mémoire et l’identité. Dans un pays marqué par ses propres traumatismes historiques, comme les « Highland Clearances », qui virent des populations entières dépossédées de leurs terres, cette revendication venue d’ailleurs fait écho à des douleurs toujours sensibles. La forêt écossaise, cadre silencieux de cette mise en scène royale, devient ainsi le théâtre d’un affrontement plus vaste entre passé, pouvoir et foi.

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