0 2 minutes 3 semaines

L’exploitation artisanale du sous-sol à Mwenga se déroule dans un désordre tel que l’État congolais perd chaque jour des millions de francs en taxes et redevances non perçues. Dans plusieurs carrières, l’or et le coltan sont extraits clandestinement, échappant totalement au circuit fiscal officiel. Ce vide administratif profite à des réseaux parallèles qui exportent illégalement les minerais vers des marchés frontaliers.

Selon des sources locales, cette économie informelle a pris une ampleur inquiétante. Des exploitants étrangers et des chefs locaux tirent profit du chaos, pendant que les communautés environnantes restent dans la pauvreté. La société civile déplore ce paradoxe : un territoire regorgeant de richesses naturelles, mais privé d’infrastructures de base, de routes ou d’écoles modernes.

Henri Mukamba Milenge, du Cadre de concertation de Mwenga, estime que « l’absence de contrôle sur les flux miniers fragilise la gouvernance locale et prive l’État de moyens pour financer le développement ». Les revenus miniers, au lieu de renforcer les finances publiques, nourrissent des intérêts privés et entretiennent la corruption.

Pour beaucoup d’experts, la solution passe par la formalisation du secteur artisanal et la lutte contre la fraude minière. Si Mwenga parvient à régulariser ses circuits d’exploitation, le territoire pourrait devenir un moteur économique pour tout le Sud-Kivu. Mais tant que l’État ne s’impose pas, la richesse minière continuera de s’évaporer dans l’ombre.

La Rédaction


À propos

Cette section met en lumière la mission et les valeurs de votre entreprise, offrant un aperçu concis de ses objectifs et de son but. Elle donne un aperçu de la vision qui guide vos décisions commerciales et votre orientation.


About The Author


En savoir plus sur L'ESSENTIEL RDC

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *