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Dans les villages perchés des hauts plateaux de Fizi, les habitants vivent un calvaire. Le manque de médicaments et la coupure des voies d’accès plongent la population dans une détresse sanitaire sans issue.

À Minembwe, les malades n’ont plus d’endroit où aller. Les dispensaires n’ont plus de médicaments et les hôpitaux sont débordés. « Mon enfant a de la fièvre depuis trois jours. On nous dit qu’il n’y a même plus de paracétamol », témoigne une mère rencontrée à Minembwe-centre.

La situation, selon le vice-gouverneur Gaddy Mukiza, est la conséquence directe de l’enclavement dû à la guerre. L’accès par route ou par air reste impossible, empêchant toute livraison d’intrants médicaux.

Les habitants improvisent : plantes locales, décoctions traditionnelles, ou prières collectives. Mais ces solutions empiriques ne suffisent pas. « Nous vivons dans la peur et la maladie », soupire un notable de la région.

Les jeunes de Minembwe appellent à la solidarité. Certains se mobilisent pour transporter des malades à dos d’homme vers des zones plus accessibles. « C’est notre manière de sauver des vies », raconte un volontaire.

En attendant le retour de la paix, la population de Minembwe se sent oubliée du monde. Son seul espoir : que la sécurité revienne et que les médicaments retrouvent le chemin des hôpitaux.

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