Edition du jeudi 22 mai 2025
Ce jeudi 22 mai, le Sénat se réunira en plénière pour examiner le rapport controversé d'une commission spéciale, présidée par Christophe Lutundula, qui a pour mission d'étudier le réquisitoire de l'auditeur général près la Haute Cour Militaire.
Par la rédaction
Ce dernier réclame la levée de l'immunité parlementaire du sénateur à vie, Joseph Kabila, afin de permettre des poursuites judiciaires contre lui.
Cette démarche, soigneusement orchestrée, s'apparente davantage à une mascarade qu'à une véritable volonté de justice.
La composition de la commission spéciale, constituée de 40 membres, semble prometteuse, mais le délai de 72 heures qui lui a été accordé pour analyser une situation aussi complexe soulève des interrogations.
Comment des sénateurs, souvent englués dans des jeux politiques et des affiliations tribales, peuvent-ils prétendre mener une enquête approfondie en si peu de temps ?
La précipitation avec laquelle cette affaire est traitée n'offre guère un cadre sérieux pour une telle problématique qui implique des accusations aussi graves que la participation à un mouvement insurrectionnel.
Le sénateur à vie, Joseph Kabila, accusé d'infractions majeures, a choisi de ne pas répondre à l'invitation de la Chambre haute.
Derrière le vernis de cet exercice législatif se cache une problématique bien plus profonde : celle de la responsabilité politique.
Il est essentiel que le Sénat ne tombe pas dans le piège de l'inaction ni dans la complaisance.
Chaque membre de cette commission spéciale a la responsabilité de se lever contre la manipulation politique à coup des billets de banque qui gangrène notre démocratie.
Le moment est venu pour la haute politique de montrer qu'elle peut s'opposer à la tyrannie de l'autorité et défendre la démocratie.
Ainsi, alors que la plénière s'apprête à se réunir, il est impératif que le Sénat réaffirme son rôle en tant qu'organe de contrôle et de justice.
La question n'est pas seulement celle de l'immunité de Joseph Kabila, mais bien celle de l'intégrité de nos institutions et de l'idée même de justice dans notre pays.
Les sénateurs doivent être conscients que leurs décisions, prises dans la précipitation, pourraient avoir des conséquences durables sur la confiance du peuple envers leur représentation politique.Par
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