Le médecin et enseignant-chercheur à l’Université Évangélique en Afrique (UEA), Dr Kitumaini Munyahali John, exprime une vive indignation face aux traitements dégradants infligés à plusieurs Congolais de l’Est à la frontière de Kobero, entre le Burundi et la Tanzanie.

Dans une déclaration rendue publique ce samedi à Bukavu, le médecin déplore les « humiliations et rejets » dont seraient victimes de nombreux citoyens congolais, notamment ceux originaires de Bukavu et de Goma, forcés de fuir les violences armées dans leurs régions. D’après plusieurs témoignages, ces voyageurs seraient insultés, refoulés ou maltraités par certains agents burundais, parmi lesquels un officier identifié comme le colonel Alfred, responsable du poste frontalier de Kobero.

« Aucun être humain, et encore moins un Congolais en détresse, ne devrait subir un tel sort », dénonce le Dr Kitumaini, appelant les autorités de la République Démocratique du Congo à réagir sans délai pour protéger leurs compatriotes.

Le médecin rappelle que le simple fait de vivre dans une zone sous contrôle du M23 ne fait pas d’un habitant un rebelle, mais bien une victime d’un conflit imposé. Il invite les parlementaires congolais à porter la voix des populations affectées et exhorte le gouvernement à ouvrir des discussions diplomatiques avec le Burundi afin de mettre fin à ces exactions.

« Être originaire de l’Est ne doit pas être un malheur ni une honte. La dignité congolaise est une et indivisible », insiste-t-il.

Par ailleurs cadre de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), le Dr Kitumaini lance un appel à un sursaut de solidarité et de compassion en faveur des déplacés et réfugiés congolais confrontés à ces discriminations répétées.

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