Après l’incendie dévastateur de Lugushwa, plus de deux mille habitants se retrouvent sans abri, sans vivres et sans espoir. Dans ce coin reculé du territoire de Mwenga, les flammes ont tout englouti : maisons, biens et souvenirs. Désormais, les rescapés tentent de survivre sous les débris, dans un silence de désolation.

Les témoins parlent d’un enfer sur terre. En quelques heures, le feu a tout réduit en cendres. Des familles entières ont dormi à la belle étoile, les yeux gonflés de larmes et le ventre vide. Les enfants, pieds nus sur les cendres encore chaudes, cherchent les restes d’un repas dans les décombres.

Sur le terrain, aucune aide humanitaire n’est encore arrivée. Les autorités locales semblent dépassées par l’ampleur du désastre. Les rares secours improvisés par les habitants eux-mêmes sont dérisoires face à l’étendue des pertes.

Les sinistrés réclament des tentes, des vivres, des vêtements. « Nous avons tout perdu », soupire Mama Furaha, veuve et mère de cinq enfants. Sa voix tremble tandis qu’elle contemple les ruines de sa maison.

À Lugushwa, la vie semble suspendue. Les habitants n’attendent plus que la main secourable de l’État ou des humanitaires. Mais les jours passent, et la détresse s’installe.

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