Les assaillants ont agi avec une précision glaçante : entrée silencieuse, exécution à bout portant, tirs de diversion. Une signature qui inquiète les habitants de Mumosho, persuadés d’avoir affaire à des tueurs organisés.

Dans la nuit de vendredi à ce samedi, la maison du couple pastoral est devenue le théâtre d’un crime soigneusement planifié. Les assaillants ont pénétré la parcelle sans alerter le voisinage, abattu leurs victimes et tiré en l’air pour couvrir leur fuite, terrorisant tout le quartier.

Pour plusieurs habitants, cet assassinat a des allures d’attaque ciblée. « Ce n’était pas un simple vol, ils savaient qui ils venaient chercher », affirme un voisin. La thèse d’un crime crapuleux est écartée par de nombreux observateurs.

Des experts en criminologie parlent d’un modus operandi typique de groupes armés opérant dans la région. « Ces exécutions express rappellent les opérations de dissuasion ou de vengeance qu’on observe dans certaines zones d’insécurité », analyse un spécialiste basé à Bukavu.

Ce climat de peur paralyse désormais Mumosho. Chaque bruit suspect fait sursauter les familles. Les nuits se passent sans sommeil, dans la hantise d’un nouveau passage des tueurs. « Nous vivons comme des proies », murmure une mère de trois enfants.

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