À Kinshasa, l’air vibre déjà au rythme des tam-tams et des klaxons. Mardi prochain, le stade des Martyrs accueillera l’un des matchs les plus attendus de ces éliminatoires : les Léopards de la RDC, leaders avec 16 points, contre les Lions de la Téranga du Sénégal, dauphins avec 15 unités. Coup d’envoi à 17h, dans une enceinte prête à rugir de ses 80 000 voix. Et dans la capitale congolaise, tout le monde a un pronostic à donner.

Sur le boulevard Lumumba, Didier, un vendeur de cartes de recharge, affiche un large sourire : « Ah frère, ce sera 2-1 pour la RDC. Mbemba va montrer la voie et Bakambu finira le travail. Le stade des Martyrs, ce n’est pas pour les timides ! » Non loin de là, sous un parasol rouge, Joséphine, vendeuse de beignets, lève le poing : « Moi je dis 2-0. Les Lions de la Téranga vont tomber ici. Après, on va danser toute la nuit à Bandal ! »

Mais tout le monde n’est pas aussi sûr. À l’arrêt de bus de Victoire, Arlette, étudiante, reste prudente : « Le Sénégal, c’est du lourd. Sadio Mané et Koulibaly, ce sont des stars. Mais je crois quand même qu’on peut tenir un 1-1. L’essentiel, c’est de rester premiers du groupe. » Dans un taxi collectif coincé dans les embouteillages, les débats s’enflamment. Jean-Pierre, le chauffeur, tranche avec assurance : « 3-2 pour les Léopards ! Ce match sera une vraie bataille, mais à la fin, Kinshasa va exploser de joie. »

Partout, l’excitation est palpable. Les drapeaux congolais flottent sur les motos, les klaxons résonnent et les radios locales répètent en boucle : « Rendez-vous mardi, 17h, au stade des Martyrs. » Plus qu’un simple match de football, c’est un moment d’unité nationale, une occasion pour tout un peuple de croire à un retour en Coupe du monde, un demi-siècle après 1974. Mardi, les Léopards entreront dans l’arène, poussés par les rêves de millions de Congolais, tandis que les Lions viendront défendre leur couronne. L’Afrique entière aura les yeux rivés sur Kinshasa.

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Eugide Abalawi-Ndabelnze

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