

La pollution atmosphérique, qui cause plus de 4,5 millions de décès prématurés chaque année, continue de préoccuper les experts internationaux. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les particules de fumée issues des incendies de forêt, notamment ceux qui ont frappé la péninsule ibérique cette saison, se propagent sur des milliers de kilomètres et aggravent la qualité de l’air à l’échelle mondiale. « La qualité de l’air ne connaît pas de frontières », a rappelé Lorenzo Labrador, scientifique à l’OMM.
En République démocratique du Congo, pays confronté à une urbanisation rapide et à une déforestation massive, les effets de la pollution sont déjà visibles. À Kinshasa, des habitants dénoncent l’omniprésence de la fumée des véhicules et des brûlis : « Chaque matin, nos quartiers sont enveloppés par un air épais et irrespirable », confie un enseignant de Bandalungwa. La situation est similaire dans d’autres villes, où la réglementation sur les émissions industrielles et domestiques reste insuffisante.
La pollution inquiète particulièrement pour ses conséquences sanitaires. À Goma, une mère explique que son fils souffre régulièrement de toux et d’asthme : « Quand j’entends que la pollution tue des millions de personnes chaque année, je me rends compte du danger auquel nous sommes exposés. » Les habitants pointent aussi l’absence d’information sur les effets à long terme et le manque de structures de santé adaptées pour faire face à ce fléau.
Face à cette situation, associations et citoyens appellent à une action concrète. Des mesures telles que le contrôle des carburants, le développement des espaces verts et la sensibilisation aux risques des feux de brousse sont mises en avant. « Si la pollution ne connaît pas de frontières, notre engagement pour un air pur ne doit pas en avoir non plus », résume un jeune activiste de Bukavu, plaidant pour que la question de l’air devienne une priorité nationale.
About The Author
En savoir plus sur L'ESSENTIEL RDC
Subscribe to get the latest posts sent to your email.