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(Source : AFP)

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger annoncent leur retrait de la Cour pénale internationale

Dans un communiqué commun, les trois pays alliés dans une confédération, l’Alliance des États du Sahel (AES), ont indiqué que cette décision prise « avec effet immédiat » s’inscrit dans leur volonté « d’affirmer pleinement leur souveraineté ».  

« La CPI s’est montrée incapable de prendre en charge et de juger des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de génocide et des crimes d’agression avérés », ont affirmé les États de l’AES.

Ils ont également précisé vouloir se doter de « mécanismes endogènes pour la consolidation de la paix et de la justice » : ils devraient prochainement créer une Cour pénale sahélienne.  

Le retrait d’un État ne prend effet qu’un an après le dépôt officiel du dossier auprès du secrétariat général de l’ONU.

 Fondée en 2002, la Cour pénale internationale a pour mission de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves commis dans le monde, lorsque les pays n’ont pas la volonté ou la capacité de le faire eux-mêmes.  

La CPI comptait jusqu’à présent 125 membres. Les États-Unis et la Russie n’en font pas partie, ni Israël, la Chine ou la Birmanie.  

La Hongrie a claqué la porte plus tôt cette année, en réaction au mandat d’arrêt pris à l’encontre du dirigeant israélien Benyamin Nétanyahou.

L’institution essuie régulièrement des critiques, notamment dans les pays africains où elle est accusée de poursuivre majoritairement des personnalités du continent.  

Elle a condamné le chef de guerre congolais Bosco Ntaganda à 30 ans de prison ou le chef djihadiste malien Al Hassan à 10 ans d’emprisonnement, pour des crimes de guerre notamment.  

Mais elle a aussi acquitté l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, son ancien bras droit Charles Blé Goudé ou encore l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba.  

En 2016, trois pays africains – la Gambie, l’Afrique du Sud et le Burundi – avaient envisagé leur départ, mais finalement les deux premiers ont renoncé.  

En septembre, la CPI a inculpé l’ancien président philippin Rodrigo Duterte pour crimes contre l’humanité. Ce dernier avait été arrêté en mars et transféré aux Pays-Bas où se trouve le siège de la CPI et son quartier pénitentiaire.  


Les États-Unis révoquent le visa du président colombien

Président colombien Gustavo Petro

Les États-Unis vont révoquer le visa du président colombien Gustavo Petro, a annoncé vendredi le département d’État, l’accusant d’« actions téméraires et incendiaires » lors d’une manifestation à New York. « Plus tôt dans la journée, le président colombien @petrogustavo s’est tenu dans une rue de New York et a exhorté les soldats américains à désobéir aux ordres et à inciter à la violence. Nous allons révoquer le visa de Petro en raison de ses actions téméraires et incendiaires », a écrit le département d’État sur X.

M. Petro, qui se trouvait à New York pour participer à l’assemblée générale des Nations unies, a participé vendredi à une manifestation pro-palestinienne dans la ville au côté du musicien britannique Roger Waters.

 « Je demande à tous les soldats de l’armée des États-Unis de ne pas viser l’humanité avec leurs fusils. Désobéissez à l’ordre de Trump ! Obéissez à l’ordre de l’humanité ! », s’est-il exclamé.

Selon les médias colombiens, Gustavo Petro était déjà à bord d’un vol pour Bogota.

Les relations entre la Colombie et les États-Unis se sont nettement dégradées depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier. Mardi, M. Petro avait demandé à la tribune des Nations unies qu’une « procédure pénale » soit lancée contre son homologue américain après les frappes militaires meurtrières ayant détruit dans les Caraïbes des bateaux transportant, selon Washington, de la drogue.


Le Venezuela continue de se mobiliser face à la « menace » américaine

(Caracas) Exercices programmés de la protection civile samedi, annonce de la préparation d’un état d’exception : le pouvoir vénézuélien continue à se mobiliser face aux « menaces » de Washington et ses bateaux de guerre dans les Caraïbes, un déploiement soutenu vendredi à la tribune de l’ONU par le petit voisin du Venezuela, Trinité-et-Tobago. 

Les États-Unis ont déployé il y a près d’un mois huit navires et un sous-marin dans la mer des Caraïbes et ont affirmé qu’au moins trois embarcations de présumés trafiquants de drogue en provenance du Venezuela ont été détruites, tuant 14 personnes. Ils ont refusé l’invitation au dialogue du président vénézuélien Nicolas Maduro qu’ils accusent d’être à la tête d’un cartel de trafic de drogues, malgré les dénégations de M. Maduro qui assure que Washington cherche à l’évincer du pouvoir et à mettre la main sur le pétrole vénézuélien.  

Vendredi, NBC News a assuré avoir eu confirmation que des « responsables militaires américains élaborent des options pour cibler les trafiquants de drogue à l’intérieur du Venezuela ».Le Venezuela est « le pays avec la plus grande réserve de pétrole au monde […] c’est ce que recherchent les dirigeants nord-américains, le capital nord-américain : s’approprier le pétrole vénézuélien », a affirmé M. Ortega.  « Des frappes à l’intérieur des frontières de ce pays pourraient potentiellement s’amorcer dans quelques semaines, ont indiqué quatre sources à NBC News […] ces frappes à l’intérieur du Venezuela représenteraient une autre escalade dans la campagne militaire de l’administration Trump » contre le Venezuela et Nicolas Maduro, selon le média américain.



Des drones survolent la plus grande base militaire du Danemark

(Copenhague) Des drones non identifiés ont été observés au-dessus de la plus grande base militaire du Danemark vendredi soir, après d’autres survols d’aéroports cette semaine, le pays nordique laissant entendre que la Russie pourrait être impliquée.

Les vols de drones ont commencé quelques jours seulement après que le Danemark a annoncé qu’il allait acquérir pour la première fois des armes de précision à longue portée, car la Russie représenterait une menace « pour les années à venir ».

Moscou a rejeté « fermement » jeudi toute implication dans les incidents danois.  

Son ambassade à Copenhague les a qualifiés de « provocation mise en scène » dans un message publié sur les réseaux sociaux.


La Russie juge « irresponsable » les « menaces » de Zelensky de frapper le Kremlin

(Moscou) Le porte-parole de la présidence russe a jugé vendredi « irresponsable » les « menaces » de frappes contre le Kremlin formulées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une entrevue diffusée la veille.Le dirigeant ukrainien « balance des menaces à tout va, ce qui paraît assez irresponsable », a réagi Dmitri Peskov, questionné à ce sujet lors de son breffage quotidien auquel participait notamment l’AFP.  

Volodymyr Zelensky a déclaré, dans une entrevue avec un journaliste du média américain Axios diffusée jeudi, qui lui demandait si les employés du Kremlin « devaient s’assurer qu’ils savaient où se trouvaient les abris antiaériens », que les responsables russes pourraient effectivement avoir besoin de « leurs abris antiaériens » s’ils ne mettaient pas fin au conflit débuté avec l’assaut russe en Ukraine en 2022.

Lors de son entrevue à Axios, Volodymyr Zelensky a ajouté que l’Ukraine n’avait pas l’intention de frapper des civils en Russie. « Nous ne sommes pas des terroristes », a-t-il justifié.

Le président ukrainien a aussi dit espérer obtenir un type d’arme américaine à la portée plus longue, qui permettrait des frappes en plein cœur de la Russie, sans plus de précisions.

Les frappes menées par l’Ukraine avec des armes occidentales sur le territoire russe, loin du front, constituent une question délicate, certains des alliés de Kyiv craignant notamment de s’impliquer dans une escalade avec Moscou.

Volodymyr Zelensky a néanmoins assuré à Axios que Donald Trump lui avait donné son feu vert pour continuer à frapper des infrastructures énergétiques russes.


Nicolas Sarkozy ira en prison

Nicolas Sarkozy se retrouvera bientôt derrière les barreaux après avoir été condamné à cinq ans de prison dans une affaire de corruption. Malgré sa gravité, la décision « historique » rendue jeudi ne devrait pas empêcher l’ancien chef d’État français de continuer à exercer une influence politique dans un pays profondément clivé.

Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il été condamné ?

L’ex-président était accusé d’avoir conclu un pacte de corruption avec le régime de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui l’aurait amené à soutenir les efforts de sa réhabilitation internationale en échange de pots-de-vin devant servir notamment au financement de sa campagne de 2007.

Le tribunal correctionnel de Paris a finalement rejeté l’allégation de financement illégal et de détournement de fonds, faute de preuve, mais a retenu que Nicolas Sarkozy était coupable d’« association de malfaiteurs » pour avoir permis à de proches collaborateurs sous son autorité de « solliciter les autorités libyennes » afin d’obtenir leur soutien financier.

L’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi

Une peine de prison de cinq ans assortie d’une amende de 100 000 euros (environ 160 000 $ CAN) ainsi qu’une peine d’inéligibilité de cinq ans lui ont été imposées.

Peut-il éviter la prison en interjetant appel ?

Même s’il a déjà annoncé son intention de porter la décision en appel, l’ancien politicien ne pourra échapper à la prison puisque le tribunal correctionnel a imposé une peine « avec exécution provisoire » ne pouvant être suspendue pendant que le processus judiciaire suit son cours.

La magistrate au dossier a souligné à l’appui de sa décision que les actions reprochées à Nicolas Sarkozy étaient « extrêmement graves » et pouvaient « saper la confiance des citoyens envers ceux qui les représentent ».


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