La paix n’est pas une fatalité mais une construction à préserver!

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La peur du danger

L’hostilité se trouve moins dans la nature même du monde que dans l’imprévisibilité de la nature humaine. Et la nature n’est ni sauvage ni une jungle! Elle est organisée selon ses propres règles.

La peur du danger serait-elle une licence pour tuer tous les fauves, brûler toutes les forêts pour éradiquer la prétendue violence de la nature afin d’ en exploiter les ressources ? Cette peur peut -elle nous servir de prétexte pour édicter des lois dites d’attaques préventives sans que leur légitimité soit prouvée?

Ou faudrait-il plutôt équilibrer nos activités de chasse, de pêches et d’autres de pure conquête d’espace ou de leadership avec les précautions nécessaires pour préserver un équilibre de vie et surtout ne pas offusquer les autres ?

Des clichés dangereux

A première vue , l’homme confronté à d’autres, part d’un prédicat de jugement négatif . La peur de l’inconnu l’obsède. Il n’a aucune confiance envers l’étranger ! Et pourtant pour le découvrir ce mystère, il se doit de l’approcher, de soulever le voile . Voilà une source de petites graines de méfiances qui vont conduire aux grands conflits . Notre jugement a grand besoin d’informations correctes. Surtout en ces temps des fake news où la désinformation est devenue un métier lucratif .

Des clichés sur les autres, nous le savons , ont la dent dure . Mais sous certains cieux, la moquerie passe pour de l’humour . Est-on obligé de nous laisser humilier sous prétexte de liberté d’expression fondée sur des moeurs étrangères ? Le respect le plus élémentaire devrait nous conduire à une attitude de réserve car on est tous des humains donc des égaux . D’où passer à des comportements hostiles quel qu’en soit le niveau ,sur base de préjugés relève purement de l’infantilisme.

La paix n’est pas une abstraction

La paix est souvent perçue comme un état de fait, le résultat d’une absence de conflit. Mais c’est plus une vision passive qui ne rend pas justice à l’effort colossal qu’elle exige. Elle n’est pas une fatalité, un don du ciel, ou une simple accalmie entre deux tempêtes.

La paix est une construction de ponts

C’est une construction délibérée, minutieuse et fragile, qui nécessite l’implication constante de chacun.Construire la paix, c’est d’abord bâtir des ponts là où des murs se sont dressés. Cela implique de faire l’effort de dialoguer, d’écouter et de comprendre les perspectives de l’autre, même lorsqu’elles sont radicalement différentes des nôtres. C’est un processus qui commence dans les foyers, les écoles et les lieux de travail, où nous apprenons à résoudre les désaccords sans violence, avec respect et empathie.

Au-delà des relations individuelles, la paix s’érige à travers des institutions solides. Des lois justes, une justice équitable et des gouvernements transparents sont les fondations sur lesquelles repose une société pacifique. Ces structures ne sont pas créées par hasard ; elles sont le fruit de luttes, de compromis et d’un travail collectif acharné pour garantir les droits et la sécurité de tous.

La paix : une construction du dialogue

La paix n’est pas un concept abstrait, mais une réalité forgée par des actes concrets. Elle se manifeste par le dialogue et la négociation, même dans les situations les plus désespérées. C’est ce que Nelson Mandela a démontré en engageant un dialogue avec le régime de l’apartheid en Afrique du Sud. Il a compris que la vengeance ne mènerait à rien, et que seule la négociation pouvait mettre fin à des décennies de conflit. Son approche, fondée sur la réconciliation, a permis de poser les bases d’une société plus juste et apaisée.
Des institutions pour maintenir la paix
La paix se maintient grâce à des structures et des institutions solides, conçues pour prévenir les conflits et régler les désaccords de manière pacifique. Après la Seconde Guerre mondiale, l’idée que la paix devait être une construction active a donné naissance à l’Organisation des Nations Unies (ONU). Son préambule est clair : il s’agit de « préserver les générations futures du fléau de la guerre ». Cette organisation, malgré ses limites, est le symbole que la paix nécessite un cadre institutionnel international pour fonctionner. De même, la construction de l’Union européenne sur les cendres du conflit a démontré comment l’intégration économique et politique pouvait rendre la guerre impensable entre des nations qui se sont historiquement affrontées.

Le mépris , ennemi de la paix

Avant de condamner celui qui agit mal ,il faut s’interroger pour en connaître le pourquoi . Et quand on aura bien regardé ,on verra qu’on aura aussi apporté son fagot au brasier. A partir de ce moment il faut arrêter si l’on veut éteindre l’incendie et s’en donner les moyens. Non, la paix, n’est pas une fatalité. Et on ne bâtit pas la paix en société dans l’arrogance , le mépris , la peur et la haine des autres.

Une attitude respectueuse de dignité envers l’autre peut conduire à de bien meilleurs résultats que le mépris et la violence. Permettez à tous de vivre et vous obtiendrez le jardin d’Éden tant rêvé. Pourquoi n’y a t-on pas connu de guerre ni de crimes ,c’est parce que chacun respectait les règles et les autres dans leur différence. Et la nature dans sa globalité est ainsi faite sur base de la diversité pour l’unité . Sans ambition démesurée de richesse et de domination, le monde pourrait vivre bien mieux.

La paix n’est pas une exception mais une option

La paix ne doit pas être l’exception mais une option. C’est pourquoi il faut en créer les conditions. La paix se construit, s’entretient.Il faut la vouloir, la désirer et créer les conditions pour qu’elle vienne vers vous et subsiste. C’est l’affaire de tous.C’est un devoir au quotidien dans nos relations. Sinon on ne vivrait que dans des bunkers craignant pour nos vies, nos familles, nous méfiant des autres.Alors dites-moi si on n’y est pas déjà ,avec la banalisation de la criminalité tous azimuts !

Chaque société crée ses criminels

Et contre cela ,la solution ne réside pas dans plus de technologie de surveillance mais dans la gestion de la société. Chaque société crée ses criminels nous a t-on dit dans une école de Criminologie . Plus vous gérez mal votre société et créez des aigris, plus vous générez des criminels en puissance! Le monde a toujours besoin d’équilibre ! C’est en donnant qu’on reçoit ! Un bel exemple qu’est le soleil qui est toujours stable , avec sa gravité, car il renvoie ce qu’il reçoit! D’autres évoqueraient le karma dont les effets retour sont comme un boomerang !

Prendre des décisions pour sauver la planète

Quand la nature se dérègle et nous lâche, nous parlons de la couche d’ozone, de la déforestation, de la pollution, et de toutes les catastrophes qui en découlent.

Mais notre égoïsme et notre soif de profits nous obnubilent la vue pour corriger les erreurs de notre mode de vie. Les conférences mondiales font des constats amers sur la qualité de notre propre vie terrestre mais par entêtement nous n’améliorons guère notre situation ,sinon timidement pour les uns ,quand d’autres ,grands pollueurs , croient gagner du temps en repoussant les échéances. Au pire les pays du sud qui sont à la traîne de ceux du nord et plutôt que de prendre le train en marche , végètent dans l’inertie. Par ailleurs , les guerres sont manufacturées et exportées par les puissants qui se vantent de leur fournir de l’armement. La politique mal orientée est devenue le prétexte de renfocer son pouvoir par un effort d’armement massif. Un véritable cercle vicieux .On perpétue en Afrique ce que l’on a banni en Occident! Et l’Onu à laquelle les pays du sud ont cru et adhéré reste bien au-delà des espérances. Le droit international inopérant , les puissants usent à leur guise de leur droit de veto ,et la paix ainsi déconstruite ne tient qu’à quelques voix .

Des mouvements civiques pour un changement pacifiste

La paix est aussi le résultat de l’engagement de la société civile. Au-delà des négociations politiques et des traités, elle naît de la résistance non-violente et des mouvements de masse qui refusent de céder à la fatalité de la guerre.

Aussi il importe de lutter également en amont contre les fabricants d’armes . Car c’est par leur commerce qu’ils contribuent à la prolifération des armes dans nos pays. Car un calcul macabre des rôles a été préétabli: plus jamais de guerre en Occident ,mais affrontements et instabilité permanente dans les pays du sud transformés en bazar pour des armes achetées au noir à l’Occident. Arrêtons donc ce double jeu de pyromane et de pompier si nous voulons aller de l’avant et combattre efficacement l’insécurité chez nous et restaurer la paix!

Des liens économiques pour prévenir les conflits

L’intégration économique est un puissant antidote à la guerre. Lorsque les nations sont économiquement interdépendantes, le coût d’un conflit devient insupportable pour toutes les parties. Les échanges commerciaux, les investissements et les chaînes d’approvisionnement transfrontalières créent une interdépendance qui rend la guerre non seulement coûteuse, mais aussi illogique. L’exemple le plus frappant est celui de la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) après la Seconde Guerre mondiale. En mutualisant les ressources vitales à l’industrie de guerre, les pays fondateurs ont rendu impossible tout futur conflit armé entre eux, jetant ainsi les bases de ce qui est aujourd’hui l’Union européenne.

Tous bâtisseurs de « notre » paix commune

Enfin, la paix est une construction perpétuelle qui demande une vigilance de tous les instants. Elle peut être démolie par un mot de haine, une injustice ou un simple oubli.

Chaque jour, nous avons l’opportunité de l’entretenir, que ce soit en défendant les droits de l’homme, en refusant la corruption, en ne vendant pas d’armes de guerre à tous vents , en luttant contre les préjugés ou en participant activement à la vie démocratique. En reconnaissant que la paix est un effort et non un acquis, nous acceptons notre responsabilité collective de la préserver.

À propos

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