Kinshasa : Un opposant prédit la chute imminente du régime

À Kinshasa, les tensions politiques ne cessent de monter, et les déclarations fracassantes des figures de l’opposition continuent d’alimenter les débats. Jean-Marc Kabund, ancien vice-président de l’Assemblée nationale et figure emblématique de l’opposition congolaise, a récemment affirmé sur son compte twitter que la fin du régime de Félix Tshisekedi serait « inévitable » et surviendrait « bientôt », qualifiant son avènement de « brutal et douloureux ». Ses propos, relayés sur les réseaux sociaux, ont immédiatement suscité une onde de choc au sein de l’opinion publique et des cercles politiques.

Pour Kabund, la chute annoncée du gouvernement actuel s’inscrit dans un contexte marqué par l’injustice, le mépris du peuple et les multiples défis sécuritaires que traverse le pays, en particulier dans l’est de la RDC. Selon lui, ces facteurs cumulés dessinent un futur instable pour l’exécutif en place. Dans ses déclarations, il n’a pas manqué de dénoncer ce qu’il considère comme une gouvernance autoritaire, affirmant que les voix dissidentes sont systématiquement étouffées, et que la frustration populaire grandit à mesure que les problèmes socio-économiques persistent.

« À la lumière des événements qui se succèdent en République Démocratique du Congo, il devient évident que la chute du régime Tshisekedi est inscrite dans l’ordre inévitable de l’histoire. Elle surviendra bientôt, et son avènement sera à la fois brutal et douloureux, comme toute fin de règne bâtie sur l’injustice et le mépris du peuple », a écrit Jean-Marc Kabund sur son compte X ( anciennement twitter) le 18 juin 2025.

Cette prédiction a immédiatement provoqué des réactions contrastées. Les partisans de Kabund saluent sa franchise et y voient une vérité politique que beaucoup hésitent à formuler publiquement. « Enfin quelqu’un qui dit les choses comme elles sont », confie un jeune militant de l’opposition. À l’inverse, les proches du président rétorquent que de telles déclarations relèvent de la spéculation et de l’exagération, accusant Kabund de vouloir semer la discorde et l’instabilité dans un pays déjà fragilisé.

Alors que la RDC observe une période post électorale sensible et que les défis sécuritaires et économiques se multiplient, cette sortie médiatique renforce le climat d’incertitude. Les analystes politiques estiment que, même si la chute du régime n’est pas imminente, ces déclarations traduisent une défiance croissante envers les institutions et un malaise palpable parmi certaines couches de la population. Dans ce contexte, la parole de l’opposant devient un puissant révélateur des fractures qui traversent le paysage politique congolais.

La rédaction