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Les déplacés installés dans l’aire de santé de Lemera, au village de Kasheke, territoire de Kalehe (Sud-Kivu), vivent dans des conditions jugées inhumaines. Depuis plus de sept mois, ces familles réfugiées dans les sous-villages de Tsisheke, Buzunga, Mudusa et Kabumbiro survivent sans aucune aide humanitaire. Selon Thierry Kasisi, leader local, la situation devient alarmante et menace sérieusement la dignité et la survie de centaines de personnes vulnérables.

Face à cette détresse, les notabilités locales, le comité humanitaire de base et les forces vives de la région ont récemment rédigé une note de plaidoyer adressée à la coordination d’OCHA ainsi qu’à d’autres organisations humanitaires. Leur objectif est de solliciter une assistance urgente en vivres, abris et soins médicaux. « Nous avons alerté depuis plusieurs mois, mais aucune réponse concrète n’est venue », regrette Thierry Kasisi.

Les déplacés, eux, expriment un profond désarroi. « Nous dormons à même le sol et nous n’avons pas de quoi nourrir nos enfants », confie Marie, mère de cinq enfants rencontrée à Tsisheke. Un autre déplacé, installé à Mudusa, déplore l’absence de structures sanitaires adaptées : « Beaucoup tombent malades, mais il n’y a ni médicaments ni prise en charge. Nous sommes laissés à l’abandon. »

La société civile de Kalehe exhorte les autorités provinciales et les partenaires internationaux à agir rapidement. « Il est inconcevable que des familles passent plus de sept mois sans la moindre assistance, alors que la communauté internationale est informée », dénonce un activiste local. En attendant une réponse, les déplacés de Kasheke continuent de vivre dans la peur, l’insécurité alimentaire et le manque total d’encadrement humanitaire.

La Rédaction


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