La zone de santé de Nundu, dans le secteur de Tanganyika, fait face à une recrudescence alarmante de choléra depuis le début du mois de septembre 2025. Selon les services humanitaires locaux, 211 cas ont été enregistrés, dont 3 décès, parmi lesquels deux dans la communauté. Quatre cas confirmés concernent des réfugiés burundais, ce qui montre que l’épidémie touche aussi les populations déplacées déjà fragilisées.

Les données disponibles révèlent que la maladie sévit particulièrement dans les aires de santé de Swima, Lusenda et Lweba, où l’on rapporte plus de 30 nouveaux cas par jour. La propagation rapide de l’épidémie inquiète les autorités sanitaires locales qui redoutent une aggravation de la situation si des mesures urgentes ne sont pas prises.

Dans les structures de prise en charge, les conditions restent très précaires. Au moins 56 patients sont hospitalisés sans traitement approprié, faute d’intrants médicaux. Faute de lits disponibles, plusieurs malades sont contraints de dormir à même le sol, exposant davantage à des risques de complications et à la propagation de la maladie.

Face à cette urgence sanitaire, les humanitaires du secteur de Tanganyika lancent un appel pressant à l’intervention du gouvernement congolais et des partenaires de la santé. Selon eux, seule une réponse rapide, incluant la fourniture d’équipements, de médicaments et de personnel, permettra de contenir cette flambée. Dans l’attente, certains habitants choisissent déjà de fuir la zone de santé de Nundu, craignant la propagation incontrôlée du choléra.

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