La République Démocratique du Congo est un géant aux pieds d’argile. Tandis que l’Est du pays s’embrase sous les attaques répétées des groupes armés, Kinshasa reste paralysée par les querelles de pouvoir et l’obsession de contrôler les institutions. Pendant que les villes se vident et que les populations fuient la violence, la capitale semble ignorer l’urgence : l’unité nationale n’est plus un slogan, c’est une question de survie.

Chaque jour d’inaction creuse davantage les fractures du pays. Les promesses de réforme se perdent dans les discours, les institutions sont manipulées à des fins partisanes, et le dialogue national se résume à des palabres stériles. Cette paralysie nourrit les tensions ethniques et régionales, affaiblit l’État et laisse la porte ouverte aux ingérences extérieures qui exploitent les failles du pays. Kinshasa joue avec l’avenir de millions de Congolais.

Pourtant, la RDC a tout pour inverser la spirale : des ressources colossales, une jeunesse dynamique et une position stratégique au cœur de l’Afrique centrale. Mais ces atouts resteront des promesses vaines si la capitale n’opère pas un véritable sursaut politique. Transformer les divisions en cohésion, passer des mots aux actes, bâtir un projet national inclusif : voilà le défi que Kinshasa doit relever.

Le choix est brutal mais clair : continuer l’inaction et condamner le pays à s’enliser dans le chaos, ou construire l’unité et donner à la RDC la chance de devenir un moteur de stabilité et de progrès. L’heure des compromis mous est passée. L’unité n’est pas négociable. Kinshasa doit choisir, maintenant, entre l’unité ou la chute.

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