Dans la nuit du samedi 20 septembre 2025, une pluie torrentielle mêlée de grêle et de vents violents a frappé le groupement de Banakyungu, en chefferie de Wamuzimu, territoire de Mwenga. Le village de Lubigi et ses environs, dont Tanda, Makito, Iziba, Lwambya, Kaboge, Matali et Kibe, ont été durement touchés. Des maisons, des églises, des écoles ainsi que plusieurs infrastructures sanitaires ont subi d’importants dégâts, laissant des familles entières sans abri.

Selon le cadre de concertation de la société civile de Mwenga, bassin de Zalya, le bilan fait état de 379 ménages affectés, soit environ 2 274 personnes désormais plongées dans la précarité. « Nos enfants ont dormi dehors, exposés au froid et aux intempéries. Nous avons perdu nos toitures et nos vivres », témoigne madame Espérance, habitante de Lubigi. De leur côté, plusieurs chefs de villages appellent à l’urgence d’une assistance humanitaire pour éviter une aggravation de la situation.

Les dégâts sont particulièrement visibles dans les écoles et les dispensaires du groupement. « Les salles de classe sont inondées et plusieurs toitures se sont envolées. Nous craignons que les cours ne reprennent pas avant longtemps », regrette un enseignant de l’école primaire de Tanda. Dans les structures sanitaires, les infirmiers redoutent une hausse de maladies hydriques en raison de la promiscuité et du manque d’abris adéquats.

Face à cette catastrophe, la société civile plaide pour l’ouverture d’un couloir humanitaire en faveur des sinistrés. Elle interpelle les autorités politico-administratives, mais aussi les organisations humanitaires, afin de venir en aide particulièrement aux élèves, femmes enceintes et personnes âgées. « Nous ne pouvons pas rester indifférents, il faut une réponse rapide et coordonnée », a insisté un membre de cette structure, appelant à une solidarité urgente.

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Christian Irenge

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