Dans le cœur fertile du Sud-Kivu, la saison culturale A, prévue pour septembre 2025, se heurte aujourd’hui à une réalité tragique et alarmante. L’insécurité grandissante plonge les agriculteurs dans un abîme d’incertitudes, fragilisant leur lutte quotidienne pour la survie.

Les affrontements incessants entre factions armées transforment les terres jadis abondantes en zones de conflit, rendant toute tentative de culture périlleuse et presque impossible.

Les outils essentiels à la vie agricole houe, hache, machette , symboles de travail et de subsistance, deviennent des marqueurs de danger et de suspicion. Chaque pas dans les champs est désormais un acte de bravoure face à la menace constante d’enlèvements, d’exécutions sommaires et d’une violence omniprésente.

Ce climat de peur asphyxie non seulement la production agricole, mais aussi l’âme même des communautés rurales, poussant nombre d’agriculteurs à abandonner leurs terres, leurs récoltes, et parfois, leurs rêves.

Le témoignage poignant d’un agriculteur, caché pour préserver sa vie, révèle la profondeur du désespoir : « Nous avons perdu plus qu’une saison, nous avons perdu notre dignité et notre volonté de nourrir nos familles. La peur nous paralyse ». Ces mots, lourds de douleur et de résilience, incarnent le combat silencieux d’une population prise au piège entre violence et survie.

Face à cette crise humanitaire et agricole, la communauté internationale se doit d’intervenir avec urgence. Soutenir le Sud-Kivu, c’est préserver l’espoir, restaurer la paix, et redonner aux agriculteurs le droit fondamental de cultiver, nourrir leurs familles, et bâtir un avenir digne.

Sans une action concertée, le péril qui guette cette région pourrait entraîner une tragédie humanitaire aux conséquences dévastatrices, où l’insécurité ne laisserait plus place qu’à la désolation.

About The Author

Eugide Abalawi-Ndabelnze

See author's posts