Sud-Kivu/Kalehe : un nouvel incendie ravive la détresse des sinistrés de Katashoka

Au péril de sa vie ,un habitant tentant de sauver quelques effets du feu

Dans la nuit du vendredi 8 août 2025, un violent incendie a réduit en cendres près d’une cinquantaine de maisons et tous les biens qu’elles abritaient sur le site des sinistrés de Katashoka/Muhongoza, dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu. Ces familles, déjà victimes des inondations meurtrières du 5 mai 2023 à Bushushu et Nyamukubi, voient une fois de plus leur vie basculer. Ce drame de 2023 avait endeuillé Kalehe, laissant 583 corps retrouvés et enterrés, plus de 5 255 disparus, ainsi que des dégâts matériels incalculables.

Face à cette nouvelle tragédie, les autorités locales et acteurs de la société civile présentent leurs compassions aux familles touchées. Beaucoup de sinistrés, désormais sans abri, passent la nuit à la belle étoile, exposés au froid et à l’insécurité. Dans un contexte où la reconstruction reste lente, ce nouvel épisode vient aggraver la vulnérabilité des retournés qui tentent, tant bien que mal, de se relever après deux années de précarité.

Le Bureau de Coordination du Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile de Kalehe (CCTSCkalehe) et l’Organisation Ensemble pour la Promotion des Droits Humains (EPDH Asbl), par la voix de leur président et coordinateur principal, Delphin Birimbi, saluent les efforts des humanitaires déjà à pied d’œuvre dans le territoire. Toutefois, ils appellent à un renforcement urgent de l’aide, afin de répondre aux besoins immédiats des sinistrés, notamment en abris, vivres et articles de première nécessité.

Cet appel à la solidarité concerne non seulement les autorités et partenaires humanitaires, mais aussi toute personne de bonne volonté, afin d’assister les victimes dans les zones les plus touchées : de Kasheke à Minova, en passant par Bushushu, Nyamukubi, Nyabibwe et bien d’autres localités. Pour Kalehe, qui peine encore à se relever du désastre de 2023, cet incendie est un rappel brutal que la crise humanitaire reste profonde, et que l’urgence d’agir n’a jamais été aussi pressante.