Nouvel incendie à Nyalukemba : Une fillette de 5 ans périt dans les flammes

Un nouvel incendie a ravagé le quartier Nyalukemba, dans la commune d’Ibanda à Bukavu, ce samedi 23 août 2025. Le drame, survenu sur l’avenue Lushozi, a coûté la vie à une fillette de cinq ans. Il s’agit du septième cas d’incendie enregistré en seulement deux mois dans la ville, portant à 349 le nombre total de maisons complètement calcinées et laissant plus de 640 ménages sans abri. À cela s’ajoutent quatre écoles et une église réduites en cendres, privant des centaines d’enfants et de fidèles de leurs lieux de vie.

La population locale, encore sous le choc, dénonce l’indifférence de la communauté locale. « Nous vivons comme des abandonnés, sans aucune assistance. Chaque fois que le feu emporte nos biens et nos proches, personne ne vient nous soutenir », a confié un père de famille rencontré sur les décombres de sa maison. Une mère de famille, visiblement émue, s’est indignée : « Comment expliquer que dans une ville comme Bukavu, on ne dispose même pas d’équipements pour intervenir rapidement en cas d’incendie ? Nous avons perdu nos vies entières en quelques minutes. »

Face à ce drame, les sinistrés passent désormais leurs premières nuits à la belle étoile, sans vivres ni abris. Les appels à l’aide humanitaire se multiplient. Des jeunes du quartier se sont mobilisés pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être, mais ils disent être dépassés par l’ampleur des dégâts. « Nous demandons aux organisations humanitaires d’intervenir urgemment. Nous ne pouvons pas continuer à regarder nos voisins mourir et nos maisons disparaître sans que rien ne soit fait », a plaidé un leader communautaire.

Alors que Bukavu compte 20 quartiers, c’est particulièrement la commune d’Ibanda et le quartier Nyalukemba qui subissent ces catastrophes à répétition. La population locale appelle à la prière, mais aussi à des actions concrètes pour prévenir de nouvelles tragédies. Au-delà de la compassion, les habitants réclament des solutions durables : un corps de pompiers bien équipé, un plan d’urbanisation adapté et une solidarité nationale pour reconstruire l’espoir.