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Une analyse de la natalité et ses implications en Afrique

L’Afrique doit reconsidérer sa politique de natalité et réguler les naissances, sous peine de s’exposer à une catastrophe et à de grandes famines. La production et la gestion du pays à tous les niveaux, qu’il s’agisse des infrastructures ou de l’alimentation, ne suivent pas le rythme de la croissance démographique.

Ce phénomène est particulièrement marqué dans les villes créées à l’époque coloniale. Les colons belges, par exemple, contrôlaient les déplacements des populations rurales avec des laissez-passer délivrés par l’administrateur territorial. La taille des villes était limitée, et les chômeurs n’y étaient pas admis. Les habitants devaient détenir un livret d’identité et d’impôts, écartant ainsi les « bouches inutiles ».

Autrefois, avoir une famille nombreuse était perçu comme un signe de richesse dans une société traditionnelle au modèle médiéval. La polygamie, qu’elle soit reconnue ou non, permettait d’avoir de nombreux enfants de plusieurs femmes.

L’héritage d’un modèle dépassé

Bien que la polygamie ait été interdite avec la colonisation occidentale, le mode de vie des Africains n’a pas beaucoup évolué. Avoir une dizaine d’enfants par famille reste une norme. Pendant ce temps, l’économie, autrefois basée sur l’agriculture et la pêche, a presque disparu. On se réjouit encore d’avoir de nombreux enfants sans envisager la possibilité de gérer cette croissance.

En raison des crises successives et du chômage, la vie des familles est devenue intenable. Les parents n’arrivent plus à subvenir aux besoins éducatifs des enfants qu’ils ont engendrés. Certains espèrent que les choses s’amélioreront grâce à l’État, mais continuent de faire de nouvelles naissances qu’ils ne pourront pas gérer.

Si les enfants ont toujours été vus comme une bénédiction, il est aujourd’hui crucial de faire le bilan de ses capacités pour élever ses enfants correctement. Les droits de l’enfant l’exigent. Avant de faire des enfants, les parents doivent planifier leurs naissances et s’assurer qu’ils pourront les nourrir, les habiller, les loger, les éduquer, les soigner et en faire de bons citoyens.

Une responsabilité individuelle et collective

Malheureusement, les ressources disponibles ont diminué. Le modèle de la société traditionnelle élargie, où l’on pouvait compter sur l’entraide familiale, n’est plus pertinent. Chacun doit désormais se soucier de sa propre famille. On ne peut plus envoyer les enfants en vacances chez un oncle aisé en espérant qu’il paiera leurs frais de scolarité.

La procréation ne doit plus être considérée comme une bénédiction gratuite ou un acte instinctif et automatique, mais comme un acte de responsabilité. Même chez les animaux, on observe une régulation naturelle : plus de naissances en cas d’abondance de nourriture, moins en cas de pénurie.

En tant qu’êtres humains, il est indispensable de faire une introspection. Avoir des enfants est un projet personnel, et les enfants n’ont pas demandé à venir au monde.

Du mythe de la « distraction » aux réalités modernes

L’idée que les pauvres faisaient beaucoup d’enfants par manque de divertissement est dépassée. À l’ère d’Internet et des nouvelles distractions, est-il acceptable de continuer à donner naissance à des enfants des rues, des malnutris et des malheureux ?

Toute école sérieuse exige que chaque élève ait son propre matériel. Ces parents ne perçoivent-ils pas que c’est un problème et continuent de donner des frères et sœurs à celui qui a déjà des difficultés à l’école par manque d’équipement ?

Regarder l’Europe pour comprendre le chemin parcouru

On observe une grande différence d’évolution entre l’Europe et l’Afrique. En Europe, les familles de la classe moyenne ont de moins en moins d’enfants (2 à 3), et les familles riches encore moins (1 à 2). Les gens se marient plus tard.

Ce changement est lié à la transition d’une vie rurale vers le monde moderne où les enfants étaient des bras pour les fermes. Après cette époque de Moyen -âge , confrontée à des problèmes de santé, de logement et d’alimentation, de sécurité et de guerre , l’Europe a progressivement renforcé l’Etat en tant qu’institution pour reconstruire son économie . Pour se procurer ensuite les matières premières qui leur manquaient, les pays européens ont développé des expéditions vers des contrées lointaines et créé des comptoirs, ce qui a mené au colonialisme.

Avec l’indépendance de ces colonies, de nouveaux accords ont dû être négociés pour s’approvisionner à des prix plus bas. L’accès à la nourriture, à l’eau et à la terre a toujours été un facteur déterminant pour la survie des peuples.

La responsabilité de l’État

L’État n’est pas le seul responsable, mais les dirigeants gèrent mal la situation et ne montrent pas le bon exemple. Ils ne prennent pas non plus les mesures nécessaires pour faire face à ce problème. La régulation des naissances devrait être incluse dans le programme national. Si l’État ne contrôle pas la démographie, la surpopulation engendrera des catastrophes et des famines.

Une comparaison éloquente : Suisse vs. Rwanda

Comparons la Suisse au Rwanda, deux petits pays, bien que leurs histoires soient différentes :

  • Suisse : 41 285 km², 9,034 millions d’habitants.
  • Rwanda : 26 798 km², 16,80 millions d’habitants en 2025.

Quelle conclusion tirer de ces chiffres ? La guerre dans l’est de la RDC est souvent expliquée par la présence de minerais, mais il faut aussi considérer la volonté d’expansion territoriale. Les colons belges ont pour l’exploitation des mines du Katanga et le travail dans des plantattions énormément contribué à cette situation en amenant massivement dans une premère vague dès 1920 ,1930,1940,1950 ,des populations rwandaises au Congo belge .Une partie se retrouvera aussi au Kivu . Tous autant estimés à environ 200.000 en 1960, à la veille de l’indépendance du Congo .Ce choix reposait sur la réputation de forte densité de ces populations. Plus tard, d’autres vagues suivront . Beaucoup de réfugiés afflueront au Congo Léopodville puis au Zaïre. Mais de 1920 à ce jour les terres ne sont pas extensibles quand la population croît à vue d’oeil et que l’économie faiblit. C’est ici que se situe la rupture et naissent des conflits.

Une migration pour la terre, cela a été le cas pour de nombreux peuples à travers le monde qui ont émigré en quête d’une vie meilleure. C’est donc un instinct de survie naturelle . Mais la vie dans un pays d’adoption ne devrait poser aucun problème tant qu’on respecte les lois de ce pays et qu’on y travaille en tant que citoyen . C’est cela l’intégration.

Aujourd’hui, c’est un secret de Polichinelle : malgré le génocide qu’il a connu, le Rwanda ne peut plus contenir la densité explosive de sa population. Le centre-ville de Kigali en est l’illustration parfaite, avec une population dense . D’où une exigence autant pour toute l’Afrique non pas de se brider mais de réguler exponentiellement sa population en rapport aux moyens économiques disponibles . Sinon beaucoup de pays connaîtront dans les prochaines décennies beaucoup de crises. Car l’eau , la nourriture et l’espace pourraient venir à leur manquer.

L’Afrique devrait s’inspirer de la Chine en adoptant une politique de régulation des naissances drastique. Pas nécessairement une politique obligatoire, mais une politique de sensibilisation des familles. Il offrirait des avantages à celles qui ont peu d’enfants et s’atèlera à éduquer la population pour qu’elle comprenne l’impact de ces mesures sur l’ensemble du pays. Il en va de la qualité de vie de tous! Les dirigeants doivent également œuvrer pour l’intérêt général et mettre fin à leur folie de prédation. En RDC, avec toutes ses richesses, un partage équitable des revenus est possible si chaque personne ayant une parcelle de terre ou d’autorité agit en tant que responsable et non comme un mercenaire.



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