

Un climat d’émotion mêlé d’indignation règne à Bukavu, au lendemain de la découverte macabre du corps sans vie du journaliste Fiston Wilondja Mazambi. Retrouvé dans la nuit du 4 au 5 août 2025 à Nguba, un quartier de la commune d’Ibanda, le corps présentait des traces de torture, selon plusieurs sources concordantes. Une corde était nouée autour de son cou, signe évident d’un assassinat par strangulation.
Fiston Wilondja était membre actif de la Centrale de Monitoring des Médias de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC). Très engagé sur les questions de régulation médiatique et de responsabilité professionnelle, il jouissait d’une réputation de rigueur. Sa mort soulève de nombreuses questions sur les menaces latentes qui pèsent sur les professionnels des médias dans la région.
En réaction à ce crime, l’organisation Journalistes en danger (JED) a publié un communiqué dénonçant un acte odieux visant à réduire au silence une voix libre. Elle appelle à une enquête indépendante, rapide et crédible afin d’identifier les auteurs de cet assassinat et de les traduire en justice. « Il est inacceptable que les journalistes soient tués dans l’indifférence générale », a déclaré JED.
Fait notable, l’administration politique de la province du Sud-Kivu, actuellement contrôlée par l’AFC/M23, a également exprimé sa préoccupation. Elle se joint à l’appel pour des investigations approfondies et promet une collaboration totale avec les instances judiciaires. Ce positionnement rare témoigne de la gravité de l’affaire.
L’assassinat de Fiston Wilondja s’ajoute à une longue liste de violences contre les journalistes en RDC, souvent non élucidées. Les professionnels des médias attendent des autorités une réaction exemplaire. Pour de nombreux observateurs, l’impunité ne doit plus être la règle, au risque de faire sombrer encore davantage la liberté de la presse dans le silence et la peur.
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