La région de Komanda, dans le territoire d’Irumu en Ituri, connaît un exode massif de sa population vers Bunia et d’autres zones plus sûres. Ce déplacement précipité survient après un massacre glaçant : plus de 40 fidèles catholiques ont été tués alors qu’ils participaient à une veillée de prière dans une église. Cet acte de barbarie a semé la panique, révélant une fois de plus la profondeur du gouffre sécuritaire dans lequel s’enlise cette partie de la République Démocratique du Congo sous état de siège.

Sur place, les habitants vivent dans la peur et l’incertitude. Des familles entières, désemparées, fuient avec le peu qu’elles peuvent emporter, abandonnant leurs maisons, leurs champs, et parfois même leurs proches. À Bunia, l’afflux de déplacés sature les capacités d’accueil et fait peser une pression supplémentaire sur les structures d’assistance humanitaire déjà débordées. Ce nouvel épisode de violence marque un tournant dans la perception de la menace, désormais ressentie comme omniprésente même dans les lieux de culte.

Face à cette tragédie, Christophe Munyaderu, président du cadre de concertation de la société civile d’Irumu, appelle à des opérations militaires de grande envergure pour traquer les auteurs de cette attaque ignoble. Il exhorte les autorités à agir sans délai pour restaurer la sécurité et éviter que la population ne perde totalement confiance en l’État. Pour les habitants de Komanda, l’heure n’est plus aux discours : seul le retour de la paix permettra d’envisager un retour à la vie.

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Eugide Abalawi-Ndabelnze

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